Nationalité de Katumbi : Noël Tshiani saisit la Cour constitutionnelle avec une vieille coupure de presse

Artisan malheureux de la « loi de père et de mère » est allé tenter de tromper la vigilance de la haute cour avec un article de Jeune Afrique daté de mars 2018 ayant exploité un e-mail sans signature ni aucun élément d’authentification alors qu’en juillet de la même année, la même revue publiait un article soutenant le contraire avec des documents authentiques et notariés de San Vito Dei Normanni.

Documents contre documents en démonstration ci-dessous.

Las de ne pas avoir pu faire passer sa « loi de père et de mère » malgré les solides appuis dont il jouissait aussi bien à la présidence qu’au bureau de l’Assemblée nationale, Noël Tshiani en vient à présent à se nourrir de vieilles coupures de presse dans son sombre dessein de faire éliminer Moïse Katumbi de la course à la présidence de la République. Toujours arc-bouté sur sa thématique de la nationalité, l’ancien fonctionnaire de la Banque mondiale, lui même candidat (de nouveau) à la magistrature suprême, saisit la Cour constitutionnelle d’une requête en annulation de la décision de la CENI publiant la liste provisoire des candidats à la présidentielle au simple motif qu’elle contient celle de Katumbi.

Noël Tshiani se base, dans sa requête, sur un article de Jeune Afrique daté du 22 mars 2023 et signé par Olivier Liffran qui évoquait une nationalité italienne que Katumbi aurait détenue pendant 17 ans entre 2000 et 2017. À l’étai de cette affirmation, Jeune Afrique publiait, dans cet article, avait publié l’extrait (ci-dessous) d’un mail présenté comme émanant de l’administration d’une ville italienne qui répondait à la requête du journaliste Olivier Liffran.

Ce petit texte signifie : « Suite à votre demande, nous vous informons que dans les actes d’état civil de la mairie, il résulte ce qui suit:

M. Moïse Katumbi d’Agnano a acquis la nationalité italienne le 3/10/2000

a perdu la nationalité italienne le 13/01/2017

Cet extrait ne comporte, cependant, aucun élément d’authentification qui puisse attester de son origine. Ni en-tête, ni sceau officiel et moins encore de noms et signatures du préposé. À la limite, Noël Tshiani s’est nourri d’un tract dont le seul indice, malheureusement insuffisant, de crédibilité ne serait que le média qui lui a conféré sa propre crédibilité.

Quatre mois plus tard, cependant, soit en juillet 2018, Jeune Afrique reviendra, cette fois-là avec des pièces à conviction qui se passe de tout commentaire. Des documents sur papier en-tête, scellés du sceau de la même administration et portant la signature du maire de la municipalité.

Ces documents, du reste légalisés devant la justice française par l’avocat de Katumbi, Dupond-Moretti, attestent exactement le contraire, c’est-à-dire que l’administration de la ville sud-italienne de San Vito Dei Normanni n’a aucune souvenance, ni d’un Moïse Katumbi Chapwe , ni de Moïse Katumbi d’Agnano, qui aurait détenu la nationalité congolaise avant d’y renoncer, ou l’aurait seulement demandée. Cette réponse de l’administration italienne avait été donnée à la même époque de l’élection présidentielle de 2018 dans le même contexte de l’exclusion quand, à l’époque aussi, Katumbi avait été donné comme détenant ou ayant détenu la nationalité italienne.

Un document capital dont l’authenticité implacable vient frapper de ridicule la témérité de Noël Tshiani qui, à la limite, pourrait être accusé de vouloir tromper la justice par dissimulation des faits.

JDW

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