Kinshasa : Les transporteurs boudent la nouvelle tarification de Ngobila, la ville presqu’à l’arrêt

La ville de Kinshasa s’est réveillée ce lundi 13 mars 2023 sur le spectacle des colonnes humaines arpentant les trottoirs des artères de la ville faute de moyen de transport. Jusque tard en fin de matinée, les arrêts étaient bondés, tandis que seuls les motards se frottaient les mains pour les bonnes affaires qu’ils ont faites avec des tarifs des courses revus à la hausse.

Cette situation est due au mouvement d’humeur observé par les transporteurs en commun en protestation contre la nouvelle tarification des courses sur l’ensemble du territoire congolais. M’arrêt signé la semaine dernière par le Gouverneur de la ville est, en effet, entré en vigueur ce lundi 13 mars, jour choisi par les transporteurs pur en exprimer leur rejet. Motif : le taux de la nouvelle tarification est largement dépassé par rapport aux réalités et aux principes de réajustement arrêtés de commun accord entre la ville et les transporteurs depuis plusieurs années.

Le principe veut, en effet, qu’un r »ajustement des prix des courses soit opéré en fonction de l’évolution du marché (taux de change) et chaque fois que les prix du carburant augmenteront jusqu’à hauteur de 10% du prix initial. Or, les transporteurs constate que depuis le dernier réajustement voici près de deux ans, les prix du carburant ont augmenté jusqu’au-delà de 15% sans que ne soit intervenu une révision des prix des courses.

La nouvelle tarification entrée en vigueur ce lundi indique une augmentation du prix des courses à hauteur de 10% en moyenne. Un taux inférieur donc, surtout que, selon ce que les transporteurs ont appris, cette tarification était sur la table de Gentiny Ngobila depuis le mois de septembre dernier au terme des négociations de la commission paritaire. Elle avait été arrêtée suivant les données en vigueur à l’époque et qui ont largement évolué aujourd’hui.

Pour les transporteurs donc, cette tarification entrée en vigueur au moins cinq mois après risque de leur causer de gros manques à gagner. Ils exigent de nouvelles négociations avec la ville en fonction des derniers ajustements des prix du carburant intervenus depuis la même période de septembre jusqu’à la fin de l’année dernière. Sans compter la perspective de nouveaux réajustements que les pétroliers réclament.

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