Elections 2023 : Début catastrophique de l’enrôlement des électeurs

De samedi 24 décembre 2022 jusqu’à ce lundi 26 décembre, les Congolais étaient bien loin du quart de tour pour le lancement de l’enrôlement des électeurs pour les élections de 2022. Les candidats à l’enrôlement vivent des expériences inédites faites d’expériences parfois jamais vécues lors des trois précédents cycles électoraux.

Déjà le samedi au lancement des opérations, nombre d’électeurs ne savaient rien, ni de cette opération, ni des sites d’enrôlement. Simplement parce que les esprits étaient à la quête des moyens pour fêter la Nativité. La période, il faut le dire, aura été mal choisie et il faut s’attendre à un faible engouement jusqu’autour du 4 janvier.

Mais pour les premiers candidats qui se sont rendus le premier jour afin d’éviter les longues files d’attente, c’est la déception qui les attendaient aux bureaux d’enrôlement. C’est bien longtemps après 10h30 – parfois même après 13h30 – qu’ils voyaient arriver les kits d’enrôlement à bord des taxis. Il fallait alors attendre leur installation qui prenait du temps puisqu’un technicien, un opérateur de saisie ou un autre agent n’était pas encore arrivé.

Passé cette première épreuve, il fallait ensuite attendre l’arrivée des documents administratifs.

Et lorsque les opérations ont enfin débuté, il faut affronter, jusqu’à présent, la lenteur des opérateurs. Les esprits s’échauffent et le tout débouche sur des scènes d’éclats de voix. Un candidat doit passer au moins 30 minutes devant un opérateur qui reprend plusieurs fois l’opération. La plupart déclare ne pas être au courant du pré-enregistrement avec l’application PreRap. Il faut donc tout (re) faire directement sur la machine.

Des sources avancent que nombre d’opérateurs engagés ne sont pas ceux qui avaient été recrutés par concours.

D’un autre côté c’est le candidat à l’enrôlement, surtout parmi les jeunes, qui doit appeler ses parents pour avoir les détails sur son village, son secteur, sa collectivité, etc.

En un mot comme en mille, ce début décevant de l’enrôlement aura quelques noms : déficit de maîtrise du matériel et de leur utilisation, ratés opérationnels et logistiques, grave déficit d’information et de sensibilisation, etc.

Et au bout du compte, il faudra s’attendre à ce que les prévisions sur le délai de 30 jours se confirment : largement insuffisants.

JDW

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