Congo Guardian poursuit, ci-dessous, la lecture du « rapport secret » du groupe d’experts du Conseil de sécurité sur la situation en RDC. Cette partie examine les allégations de Kigali sur les soutiens que les FARDC apporteraient aux FDLR pour attaquer le Rwanda.
Parmi les points de friction entre Kigali et Kinshasa figurent en bonne les allégations sur les soutiens que les Forces armées régulières de la RDC apporteraient aux FDLR pour attaquer le Rwanda. Ces accusations sont à nouveau sur la table des discussions comme l’un des arguments de la partie rwandaise contre la RDC.
Dans leur rapport, cependant, les experts du Conseil de sécurité n’ont documenté aucun cas allant dans le sens d’un tel appui, direct ou indirect des FARDC, ni d’un quelconque caractère offensif des FDLR. Tout au plus font-ils état d’une certaines réorganisations observées et de recrutements, sans aucune indication sur des actions militaires auxquelles ce vieux mouvement rebelle rwandais se serait adonnés ces dernières années.
Lire notre précédent article à ce lien : https://congoguardian.com/2022/11/20/exclusif-agression-contre-la-rdc-voici-le-rapport-secret-du-conseil-de-securite/
En effet, dans son corpus, ainsi que dans ses annexes 40, le rapport note que « bien qu’elles aient été considérablement affaiblies au cours de la dernière décennie, à la suite de diverses opérations militaires et de l’élimination de certains de leurs dirigeants, les Forces démocratiques de libération du Rwanda-Forces combattantes abacunguzi (FDLR-FOCA) ont continué à recruter et à former plusieurs groupes armés locaux ». Il indique aussi que « depuis 2020, le commandement et la structure organisationnelle des FDLR-FOCA n’ont pas beaucoup changé. Le « lieutenant-général » Gaston Iyamuremye, alias Rumuli ou Victor Byiringiro, visé par des sanctions (CDi.003), a été nommé président des FDLR-FOCA en remplacement d’Ignace Murwanashyaka, également sanctionné (CDi.016), qui est décédé en Allemagne en 2019. Le « général » Pacifique Ntawunguka, alias Omega, également sous sanctions (CDi.024), a pris la tête de la structure militaire après le décès de Sylvestre Mudacumura, également sanctionné (CDi.012), assisté du « général » Jean-Baptiste Gakwerere, alias Julius Mkobo, Sobo Stany ou Kolomboka ».
Dans ses annexes, le rapport mentionne d’autres mises en place dans différentes structures – dont les branches militaires et de renseignements – de ce mouvement rwandais sans, cependant, indiquer une quelconque opération armée à l’intérieur du territoire congolais ou vers le territoire rwandais.
JDW
