Les cadres et agents de la Société nationale des hydrocarbures du Congo (Sonahydroc) ont saisi, par un courrier du Président de leur délégation syndicale datée du 20 octobre 2022, le Président de la République pour lui faire part de l’injustice dont ils sont victimes dans l’application du nouveau barème salariale convenu de commun accord avec l’employeur. Médard Simbi Lututua, Président national du syndicat majoritaire Tous au Travail, explique que c’est au mois d’avril 2022 que le Comité de gestion et le banc syndical, réunis en grande commission ad hoc, avaient convenu de commun accord d’un nouveau barème salariale intérimaire et respectant la tension salariale. Ce barème couvre aussi bien les mandataires (comité de gestion et conseil d’administration) que les cadres et agents.
Cependant, alors qu’au lendemain de la conclusion de ce barème, le banc syndical attendait l’employeur pour signer la nouvelle convention, ce dernier brillera par son absence. Des jours sont ainsi passés jusqu’à ce que les agents apprennent que le barème était déjà d’application, mais au seul profit des membres du Conseil d’administration et du Comité de gestion.
D’après ce barème, le Directeur général s’octroie 8.000 Usd par mois contre 7.000 pour son adjoint, 3.600 pour le Président du conseil d’administration et 2.458 pour les autres administrateurs. Pendant ce temps, le salaire du Directeur le plus gradé est resté bloqué à 1.500 Usd et celui du dernier agent classifié à 190Usd.
Médard Simbi fait également savoir au Président de la République que face à cette discrimination et abus du pouvoir, il a saisi, par un courrier daté du 7 octobre 2022, la Direction générale pour demander la convocation d’une nouvelle réunion mixte en vue de signer le barème salarial convenu de commun accord aux fins de sa mise en application intégrale et immédiate. Mais, jusqu’au moment où il écrivait au chef de l’Etat, il n’a reçu aucune suite à cette demande.
Une semaine plus tard, soit le 14 octobre, il va en référer aux Ministres du Portefeuille et des Hydrocarbures pour qu’une solution soit trouvée à cette situation. Les cadres et agents de la Sonahydroc sollicitent ainsi une intervention du chef de l’Etat pour résonner le Comité directeur afin de les rétablir dans leurs droits.
JDW