Covid-19 en RDC : Le personnel de riposte accuse des arriérés de paie alors que la pandémie est passée

Le coordonnateur du Secrétariat technique du Comité multisectoriel de riposte à la Covid-19 a annoncé, mercredi 12 octobre au cours d’une conférence de presse à Kinshasa que la maladie à Coronavirus (Covid-19) n’est plus un problème de santé publique en RDC. Cette pandémie est maitrisée et sous contrôle grâce à la vaccination et au respect des gestes barrières qui ont permis de renforcer l’immunité collective, a ajouté le Dr Jean-Jacques Muyembe Tamfum.

Depuis plus de 5 mois, en effet, la RDC enregistre un nombre de plus en plus décroissant de nouveaux cas de Covid-19 par jour en RDC ne fait que diminuer. Le samedi 8 octobre 2022, par exemple, aucun nouveau cas de Covid-19 n’a été notifié sur l’ensemble du territoire national.

C’est cette tendance baissière qui a amené le Ministre de la santé, sur l’accord du Conseil des ministres, de lever les mesures sociales et de santé publique liées à cette pandémie. La dernière mesure en date est celle autorisant les personnes vaccinées totalement de voyager sans se soumettre à un test voyageur.

Covid-business, des bonzes se sont enrichi, le personnel de riposte impayé

Muyembe Tamfum, qui est également Directeur de l’INRB, a, cependant, déploré que les membres du personnel de riposte, qui ont travaillé vaillamment jusqu’au péril de leurs vies – d’autres sont morts suite à la contamination en plein service – continue d’accuser des arriérés de paiement de leurs primes et salaires. Il a parlé d’au moins 4 mois, mais le personnel avance au moins 8 mois, soit près d’une année d’impaiement.

Cette situation est d’autant plus inexplicable qu’à l’instar d’autres pays à travers le monde, la pandémie du Covid-19 avait bénéficié de l’attention la plus accrue à tous points de vue, y compris les finances. La RDC a également bénéficié de nombreux appuis aussi bien en produits de traitement qu’en équipement et même financièrement.

A ces attentions, on peut ajouter le relèvement de l’habilitation conféré à cette riposte, à travers le Secrétariat technique, qui relevait directement du chef de l’Etat. Celui-ci avait, en plus, commis une Task force dotée de tous les moyens pour suivre l’évolution de la situation.

Personne n’arrive donc à expliquer tant de retard dans le paiement du personnel de riposte, ni l’absence de sanction. Par contre, cette pandémie a été l’occasion d’un enrichissement de certaines personnes à travers des pratiques de corruption qui ont été mises à nue par des enquêtes aussi bien de l’IGF que de l’OMS. Cette organisation mondiale avait, en effet, ordonné une enquête indépendante dont le rapport avait un titre très évocateur : « Covid-business en RDC ».

La Banque mondiale s’était également offusquée de la gestion dont avait été l’objet un financement qu’elle avait apporté et qui était géré par le ministère de la santé sous le mandat d’Eteni Longondo.

JEK

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