Alors que, dans sa mercuriale de la semaine passée à l’occasion de la rentrée judiciaire, Firmin Mvonde Mambu, nouveau Procureur général près la Cour de cassation, plaidait pour l’alourdissement des peines liées notamment à des infractions d’outrage au chef de l’Etat, il s’observe qu’une pratique à rebours prospère de plus en plus sans que cette même justice ne se lève pour mettre fin à la dérive. La pratique, ce sont toutes ces licences que se permettent des affidés de la tshisekedie envers toute personne ou toute organisation dont les propos et actes sont jugées offensants à l’endroit du chef de l’Etat.
Le tout dernier cas en date, et qui continue de choquer les consciences, est celui des insultes proférées par un tshisekediste patenté à l’endroit du Dr Denis Mukwege. Le nommé Kalubi Mbuyamba, alias « Jules Monyere », « parlementaire debout » de l’Udps bien connu de la place de Kinshasa et des réseaux sociaux pour son lexique particulièrement ordurier et sans limite, s’en est, en effet, pris au « réparateur des femmes » suite à une simple rumeur qui le donnait pour candidat à l’élection présidentielle de 2023.
Le Dr Mukwege a personnellement démenti cette rumeur sur son compte tweeter. Même alors, rien ni personne ne l’empêche d’exprimer ses ambitions éventuelles, et quelque niveau que ce soit, tant qu’il jouit pleinement de ses droits civils et politiques que lui reconnaît la constitution.
Certainement interpellé par les réactions qui fusent de toutes part, l’indélicat « Monyere » s’est confondu en excuses plutôt péremptoire puisqu’il les a plutôt adressées aux femmes de l’Est que Mukwege répare et on au réparateur en personne qu’il a offensé. Mais le comble dans cette ignominie est que d’autres inconditionnels tshisekedistes ont cru bon de réchauffer de vieux propos du chef de l’Etat dans lesquels il disait tout le bien qu’il pensait du Prix Nobel congolais.
Un « injurieur » public couvert par des propos manipulés du chef de l’Etat
Tous les moyens, pour ce faire, sont utilisés, mais juste pour, cette fois-ci, instrumentaliser le chef de l’Etat lui-même dans ses anciens propos afin de couvrir un acte ignominieux d’un de ses inconditionnels à l’endroit d’une icône internationale. Aucune différence donc entre le fameux « Monyere » et tous ceux qui ont cru bien faire en embarquant le Président de la République dans une entreprise salace comme celle-ci, soit par le montage de ses propos sortis hors de leur contexte, soit par leur propagation dans les réseaux sociaux.
En effet, cette manipulation suggère que le chef de l’Etat se soit décroché de son piédestal pour démentir personnellement et faire pardonner un impudent de la trempe de « Jules Monyere ». Ceci est d’autant plus choquant que le concerné vient récemment de séjourner à la prison de Makala pour ses appels à la haine tribale contre les populations tutsi après la chute de Bunagana. Des propos qui alimentent encore le four, le moulin, le grenier et la source du Rwanda et même des huiles des Nations6unies à New-York, à commencer par Antonio Gutteres.
Malgré la gravité de ses propos qui mettent encore à mal la ligne de communication de la diplomatie congolaise, l’homme ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire. Pire, l’homme dispose d’une chaîne Youtube et d’une page facebook où il publie ses diatribes enflammées sans être inquiété.
Alors que le chef de l’Etat est ainsi en train d’être embarqué, à son insu, dans une entreprise aussi ignominieuse, et que ses inconditionnels ne jurent que par la réduction au silence de tous ceux qui sont considérés, à tort ou à raison, comme ses adversaires politiques, l’on assiste ainsi à la consolidation de l’impunité de tous ceux qui violent les lois et offensent autrui en utilisant son nom et même ses origines provinciales. Le même « Jules Monyere » est un cas typique, lui dont les images circulent encore sur des propos dégradants à l’endroit de la femme lorsqu’il traite Jeanine Mabunda de tous les noms. Mabunda est alors Présidente de l’Assemblée nationale, soit deuxième personnalité de la république après le chef de l’Etat.
JEK