Kisangani/EPST : Tony Mwaba préside les états des lieux dans la grande Orientale

Le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, le Professeur Tony Mwaba Kazadi, a présidé, ce mercredi 06 juillet 2022 à Kisangani, la réunion des états généraux du sous-secteur de l’éducation pour les provinces éducationnelles de la grande Orientale démembrée. Cette réunion répond à son initiative des itinérances dans toutes les provinces éducationnelles pour palper du doigt l’application de la gratuité de l’enseignement primaire et donner les grandes orientations pour le redressement de ce sous-secteur en RDC.

Cette rencontre s’est déroulée en présence des députés nationaux, principalement ceux de la Grande Orientale, du Conseiller Spécial du Chef de l’Etat, Coordonnateur de la Cellule pour le Changement des mentalités, des Conseillers au Collège de l’éducation à la Présidence et à la Primature, ainsi que des partenaires de l’EPST.

Prenant le premier la parole, le Ministre provincial en charge de l’Education de la Province de la Tshopo, Tongo Bandamali Jean, a rendu les hommages au Chef de l’État grâce aux efforts de qui beaucoup d’enfants ont repris le chemin de l’école à travers sa vision de la gratuité de l’enseignement primaire traduite en réalité par Tony Mwaba Kazadi.

Points forts et points faibles

Tous les Directeurs Provinciaux de l’EPST, assistés chacun de son IPP et de son DIPROSEC, se sont succédés pour procéder aux états des lieux de leurs provinces respectives. Globalement, il s’est dégagé un satisfecit en ce qui concerne l’application de la gratuité de l’enseignement primaire sur toute l’étendue de la Grande Orientale. Une gratuité qui est appliquée à 100% avec ses effets induits tant positifs que négatifs. Positivement, la gratuité de l’enseignement primaire a remis plusieurs milliers d’enfants à l’école, ont-ils tous déclaré.

Et négativement, c’est la pléthore dans les salles de classe. Des problèmes auxquels ils ont proposé des pistes de solution, notamment la révision des infrastructures scolaires par la construction de nouveaux bâtiments. Une difficulté revient dans toutes les provinces, celui des arriérés des salaires causés par les opérateurs de paie dont les banques et Caritas Congo qui bloquent les fonds pour ne l’effectuer qu’une seule fois tous les trois mois.

Par ailleurs, la Grande Orientale démembrée a quelques zones en état de siège ou en guerre. Ce qui justifie le déplacement de certains élèves et écoles. Là aussi, il faudrait que l’État s’investisse pour éradiquer cette insécurité qui paralyse l’éducation des enfants et favorise la déperdition scolaire. Aussi, les périodes de la cueillette poussent la population pygmée à faire quitter leurs enfants à l’école.

Lutter contre les antivaleurs

Les partenaires de l’EPST (les syndicalistes, les membres de la société civile et le Président de la Coordination des écoles Conventionnées) sont aussi passés pour décrier certaines antivaleurs entretenues par quelques brebis galeuses et ont invité le Ministre et ses représentants en province à sévir sévèrement. Après eux, le Conseiller du Chef de l’État et coordonnateur de la Cellule de Changement des Mentalités a situé la raison qui justifie la passerelle jetée entre le Ministère de l’EPST et sa Cellule qui n’est autre que la lutte contre les antivaleurs. Ce postulat devrait être assimilé par tout Congolais, partant de l’élève jusqu’à la sommité. Le changement des mentalités devrait ainsi commencer depuis l’école maternelle, a-t-il indiqué, en précisant que c’est là que l’on devrait prendre le taureau par les cornes pour s’engager dans la lutte contre la corruption, dans l’éthique et dans la conscience contre les effets que nous posons contre nous et qui freinent l’envol de notre pays, a-t-il déclaré avant de citer le premier Premier Ministre, Emery-Patrice Lumumba, qui a dit : « Le Congo est grand, il exige de nous la grandeur ».

Jacques Kangudia a félicité le Ministre Tony Mwaba pour avoir réussi là où beaucoup de ses prédécesseurs ont échoué : »l’application sans failles des dispositions constitutionnelles en rapport avec la gratuité de l’enseignement primaire, selon l’article 43″. Il a salué l’engagement de Tony Mwaba Kazadi dans la lutte contre les antivaleurs dans son sous-secteur, vision du Chef de l’Etat.

Les félicitations des élus du peuple

A leur tour, les représentants du peuple, élus de la Grande Province Orientale démembrée, ont aussi, à travers leur porte-voix, félicité le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique pour sa gestion anticipée du sous-secteur. Il a remercié le Ministre pour la main tendue à ses collègues en sa qualité de Député national. C’est le seul Ministre qui traite en amont avec les Députés sur les questions de leurs circonscriptions électorales.

Ensuite, le délégué des Députés a demandé au Ministre de revoir les problèmes de faux arrêtés qui préjudicient les enfants qui sont inscrits dans les écoles frappées. Il a aussi fait savoir la problématique du déficit des écoles techniques dans l’ancienne région du Haut-Zaïre. Parce que, pour lui, lorsqu’un enfant finit dans des écoles techniques, il est facile pour lui de trouver l’emploi.

Les orientations pour un avenir meilleur

Après les états des lieux, est venu le moment des orientations à donner aux cadres de l’EPST. D’abord, le SECOPE. Service de Contrôle et de Paie des Enseignants (SECOPE) dont le rôle se limite à l’élaboration des listes de paie. Il ne paie pas. Il n’a pas d’écoles, ni enseignants.

Les écoles et les enseignants appartiennent aux gestionnaires. Ce sont les gestionnaires qui intègrent les enseignants et les écoles dans le fichier paie. Ces précisions sont apportées par Papy Mangobe, Directeur National qui a fait savoir que ce sont les opérateurs de paie que sont les banques et Caritas.

Beaucoup de problèmes ont été posés et il était temps que le Ministre donne des réponses.  Y donnant suite, le patron de l’EPST a de prime abord décrié le comportement de certains de ses collaborateurs en provinces qui ont brisé le pacte de partenariat. Chaque cadre monte son propre orchestre bannissant même le partenariat. Il ne s’est pas empêché de dénoncer l’immixtion des Gouvernements provinciaux dans la gestion de l’EPST qui est une prérogative du Gouvernement central.

Certains Gouvernements provinciaux se permettent, non seulement d’agréer des écoles en provinces, mais aussi procèdent aux permutations des cadres et agents de l’EPST en provinces.

Le Professeur Tony Mwaba Kazadi a tenu à élaguer de la tête de son assistance, la confusion entretenue dans les vocables  »Gratuité de l’enseignement de base ou primaire ». Il a insisté qu’il s’agit de la gratuité de l’enseignement primaire et non de la base.  La gratuité ne concerne que l’enseignement primaire dans les établissements publics, a-t-il souligné, invitant chacun à adapter ce vocabulaire consacré par la Constitution.

Toutefois, étant donné que c’est l’État qui organise l’Examen National de Fin d’Etudes Primaires, ENAFEP, la gratuité a été élargie aux écoles privées.

Un promoteur s’est permis à Kinshasa de demander 3000Fc de frais de participation. L’action est déjà ouverte. L’agrément de son école sera retiré, a promis le patron de l’EPST.

Aux effets induits de la gratuité de l’enseignement primaire, le professeur Tony Mwaba a promis que le Gouvernement s’est impliqué pour la construction des écoles à travers l’appel d’offres de son Ministère et celles en rapport avec le programme du développement à la base des 145 territoires.

Le Professeur Tony Mwaba Kazadi s’est aussi indigné de la spoliation du patrimoine de l’EPST. Il a lancé l’appel pour le suivi des écoles privées.

Aussi, son action de contrôler les dossiers des faux enseignants avec des faux titres. Le contrôle va se poursuivre jusqu’au niveau des cadres de l’EPST. Et en rapport avec les diplômes, ceux de 2021 sont disponibles. Il y a un petit problème qui se pose avec le SENAPI au sujet des certificats. Les dispositions ont été prises au niveau du Ministère pour y pallier, s’est engagé le n°1 de l’EPST.

« La gratuité de l’enseignement primaire est pérennisée par le Chef de l’État, nous avons l’obligation de la pérenniser. Je ne veux pas voir des cadres dans les bureaux. Soyez sur terrain, comme je le fais. Parce qu’il y a beaucoup d’antivaleurs », a-t-il déclaré avant de conclure : »Je tiens à la généralisation de ces itinérances par tous. Une fois que vous rencontrez des problèmes sur terrain, vous contactez directement votre hiérarchie. Le PROVED est le proche collaborateur du Ministre. En tout temps et à ce titre, il peut me contacter pour des solutions idoines et urgentes ».

Avec Celcom/EPST

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