A Kinshasa, les policiers commis à la régulation de la circulation routière disposent désormais des pinces censées les aider à arracher les plaques d’immatriculation des véhicules. Il est vrai que certains d’entre eux en disposaient déjà depuis longtemps, ainsi que des gants, pour la même besogne, mais cette fois tout semble indiquer qu’il s’agirait d’une dotation officielle.
Ceci s’observe par le fait que la plupart de ces policiers ont des pinces identiques. C’est, par exemple, le cas de ceux qui opèrent à la place commerciale de Kintambo.
Il y a quelques mois, l’Inspecteur provinciale de la police/Kinshasa avait annoncé la restitution, sans frais, des plaques d’immatriculation saisies et gardées notamment au camp Lufungula. A l’occasion, le Général Sylvano Kasongo avait aussi annoncé que d’autres mesures ont été prises pour renforcer la discipline dans la circulation routière, notamment le filmage des contrevenants pour les dénoncer et les décourager.
Quant à savoir pourquoi cette pratique d’arrachage des plaques, il avait reconnu que l’acte était irrégulier mais que les contrevenants exagéraient et devaient subir la rigueur de la loi. Cette pratique a toujours été décriée et même dénoncée à travers les médias comme étant illégale. Equiper les policiers d’outils pour la perpétrer ne consisterait qu’à perpétrer aussi l’irrégularité.
Plusieurs conducteurs qui se sont vu arracher la plaque ont eu du mal à la récupérer. Certaines plaques sont souvent détruites, coupées en deux, dans la violence de l’arrachage et on ne sait pas qui répondrait de cette responsabilité.
A.O