RDC/« Compromis à l’africaine » entre Kabila et Tshisekedi : Crispin Nlanda explique sa vision et interpelle Félix Tshisekedi

Par notre publication intitulée « Pacte Kabila-Tshisekedi : Un témoin-clé insoupçonné fait des révélations inédites », Crispin Nlanda Ibanda, ancien journaliste et ancien Président du Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo (CALCC), faisait des révélations inédites sur les médiations qu’il avait initiées et conduites afin que le pays connaisse un atterrissage apaisé au terme des élections de 2018. Nlanda avait décidé de rompre le silence à la suite de la polémique suscitée, en cette période électorale de plus en plus électrisée, par les déclarations de Corneille Nangaa – ancien Président de la CENI pour les élections de 2018 – relayées tout dernièrement par John Numbi, ancien Général (le plus haut gradé) de la Police nationale congolaise, déclarations selon lesquelles le pouvoir actuel de Félix Tshisekedi serait issu, non pas des urnes mais des arrangements entre celui-ci et l’ancien Président sortant, Félix Tshisekedi.

Dans la première partie de ses « révélations », l’ancien président du CALCC s’était appesanti sur les tractations menées avant les élections avec l’appui principal du Gouvernement belge à travers l’ambassade de Belgique en RDC et l’implication de Didier Reynders, alors Vice-Premier ministre belge en charge des affaires étrangères et coopération internationale. Toujours dans cette partie de son récit, Crispin Nlanda avait parlé de ces tractations focalisées sur l’opposition et la société civile à l’époque.

Ces « révélations » ont suscité un vif intérêt aussi bien des congolais (du pays comme de la diaspora) que de certaines chancelleries qui sont désormais tout ouïe pour connaître la suite et savoir le fin mot de cette fameuse affaire de « compromis à l’africaine ». Congo Guardian a également reçu plusieurs appels et messages suggérant une publication d’un livre, par exemple sous forme d’un entretien, sur cet important pan de l’histoire politique de notre pays.

Votre média en ligne et le compatriote Nlanda ont pris la mesure de cette soif de connaître l’histoire du pays, la vraie, et ont, d’ores et déjà, engagé la réflexion quant à la faisabilité de cette proposition. Il faut, en attendant, prévenir qu’autant le citoyen a le droit de connaître l’histoire de son pays et ce qui se fait de ce pays, autant les dépositaires de ce genre d’histoire sont astreints à un sens élevé de responsabilité qui contraint à marcher délicatement sur les œufs en ayant bien en vue l’adage selon lequel toute vérité n’est pas bonne à dire.

La délicatesse de cette histoire et la fraicheur des faits, dont presque tous les acteurs sont encore vivants, sont des éléments à prendre en compte, d’autant plus que cette œuvre visant carrément à pacifier et normaliser la vie politique du pays est toujours en cours.

Ceci ne doit, cependant, pas être compris comme une forme de censure de l’histoire, loin s’en faut. Nous voulons rassurer les uns et les autres que le devoir de vérité reste sauf dans cet exercice qui va se poursuivre en toute responsabilité, en espérant que les consommateurs de cette histoire en prendront également la bonne mesure afin que se conjuguent les efforts pour une convergence décisive vers le salut de la patrie, de la RDC qui est notre bien commun et l’héritage commun de nos enfants.

Pour le moment, notre narrateur Crispin Nlanda marque, dans cette seconde partie de sa narration, un break pour clarifier les choses sur le sens profond de sa vision par rapport à certaines interrogations suscitées par sa décision de rompre le silence aujourd’hui sur une partie de l’histoire dont il a été (et est encore puisque ce n’est pas fini) l’un des acteurs centraux. Il s’agit, pour lui et à travers ces questions, de clarifier les motivations qui fondent son engagement.

Par la même occasion, et sans bousculer les éléments centraux de cette histoire qui est toujours en cours, Crispin Nlanda, interpelle, en toute responsabilité, le Chef de l’Etat d’aujourd’hui sur ce qu’est devenu ce fameux « deal » par lequel il, Félix Tshisekedi, a consenti à offrir à la RDC une passation démocratique, civilisée et apaisée du pouvoir.

Une interpellation au regard de ce qu’il considère comme une sorte d’éloignement de la vision commune qui sous-tendait cette œuvre pacifique dont plusieurs autres étapes devaient être franchis mais qui demeurent aujourd’hui en suspens, au point qu’aujourd’hui encore, le Congo se retrouve dans les mêmes incertitudes de paix et de stabilité comme en 2018 aux abords des élections.

Pour besoin de pédagogie et une meilleure compréhension, cette partie est présentée sous forme de questions du public auxquelles Crispin Nlanda Ibanda répond.

Chers frères et sœurs, vous avez été nombreux à lire le récit de mon action qui a facilité le deal Kabila-Tshisekedi. J’avais promis de vous en donner la suite. J’ai pris au moins une semaine pour réfléchir sur cette suite tenant compte des réactions enregistrées. J’ai levé l’option de tout raconter parce que l’heure a sonné où ce qui était caché doit être porté à la connaissance de tous. Le récit sera long. Je le ferai en 2 versions.

D’abord et sans tarder, écrire des courts récits pour les réseaux sociaux. Ensuite publier un livre qui aura 3 parties.

  • Première partie : les expériences spirituelles aux origines de l’action. Je rapporte ma rencontre avec celui qui m’a ouvert les yeux, le serviteur de Dieu Adolphe Malemba N’tombo dans les années 1990 durant la période de la Conférence nationale souveraine. Cette partie se termine avec son départ de ce monde en octobre 2012.
  • Deuxième partie : l’entrée en fonction du disciple, le puzzle du plan de Dieu. De ma discrète action de 2012-2013 auprès du Président du Sénat Léon Kengo wa Dondo qui a abouti à la loi sur le statut des anciens chefs de l’Etat, jusqu’à la passation pacifique du pouvoir en passant par la rencontre d’autres messagers du Seigneur, je rapporte comment est apparue, pièce après pièce, la figure complète de cette œuvre : le plan de Dieu pour la RDC.
  • Troisième partie : l’avenir de la Nation, comment je vois le Congo. J’y présente ce que doit être la nation congolaise à partir du moment où l’on en comprend l’identité exacte et précise. Partant de son nom originel Kongo, notre pays est le lieu de rassemblement, l’oasis de paix où trouvent refuge ceux qui étaient dispersés. Pour porter le poids de sa mission, la RDC a besoin des systèmes religieux, politique et économique différents de ceux qui gouvernent les autres pays du monde.

En attendant la publication du livre et pour parer au plus pressé, je donne une information capitale. Cette affaire touche aux fondements même de la nation congolaise et à son destin de grandeur, tel que perçu maintenant clairement par les élites africaines et même du monde qui attendent le réveil du géant africain pour la paix et l’équilibre de l’Afrique et du Monde. De la compréhension de cette action dépend la sortie du pays de la crise dans laquelle elle est empêtrée depuis des siècles, crise qui a atteint le paroxysme depuis l’éclatement de la guerre dite de libération en 1996 et dont nous n’arrivons toujours pas à sortir.

Le sang des innocents n’a cessé de couler depuis qu’on a tourné le dos au Seigneur, depuis qu’on a bouché les oreilles et fermé les yeux. Nous pouvons et nous devons mettre fin à cette tragédie. Tout dépend de nous. Nous tous, certes. Mais en particulier tout dépend de Félix Tshisekedi, Président de la République, chef de l’Etat. Aujourd’hui, ici et maintenant, il a une décision à prendre. Je le dis clairement, à haute et intelligible voie. Ce n’est plus à la résidence de David. C’est sur la place publique. Car ainsi parle l’Eternel : « adresse une lettre ouverte au Président de la République qu’il convoque une assemblée extraordinaire des forces vives de la Nation. Les enjeux et l’avenir de la nation sont au-delà de son désir de sécurité et de conservation de pouvoir ». Je l’ai écrit en son temps, en septembre 2020. Felix le sait. Mais il traine les pieds. Or, cette assemblée est le cadre de la présentation et de l’explication du plan de Dieu pour la RDC. C’est dans ce cadre et uniquement dans ce cadre que seront désarmées les forces du mal qui infligent les souffrances inhumaines au peuple de Dieu et qui cherchent à faire disparaître le Congo.

Ce n’est pas une illusion. Des forces travaillent nuit et jour pour faire éclater la RDC. A défaut de la balkanisation, elles cherchent à disperser le peuple. L’objectif inavoué que ces forces poursuivent est d’étouffer dans l’œuf l’émergence de cette puissante nation qui doit porter le flambeau de la civilisation de l’amour de Dieu, source de justice, de paix et de prospérité pour tous. Voilà l’enjeu réel du moment que nous vivons. Il est bien au-delà du désir d’un second mandat d’une personne. C’est vraiment triste que l’on ne comprenne pas. Et tout ça, à cause de l’avoir qui passe par le pouvoir. Que le Seigneur nous aide à faire tomber les écailles de nos yeux.

J’entends dire qu’il y a une initiative de la SADEC qui pourrait aboutir à la convocation d’un dialogue. Faisons attention. Veillons à la forme et au fond. Pour sortir le pays de la crise, il faut suivre et exécuter la volonté de Dieu et non le plan des hommes, fussent-ils de bonne volonté. Si vraiment on veut en finir avec la crise, que l’Assemblée nationale et le Sénat traitent le courrier que nous leur avons destiné il y a 3 semaines. Chacun de députés et sénateurs a reçu la lettre des Ouvriers du Plan de Dieu. La même lettre a été adressé à tous les membres du gouvernement. Certainement, comme d’habitude, ils nous prennent pour des rêveurs voire des escrocs, tant en la matière, il y a plein d’escrocs qui circulent et qui parlent haut et fort. Mais, ce dont moi Crispin NLANDA IBANDA et mes frères Ouvriers du plan de Dieu, nous parlons est véridique. Merci de votre attention.

Avant de reprendre le récit, souffrez que je réponde à quelques questions qui m’ont été posées par des lecteurs.

1. Qu’avez-vous gagné dans cette action ? Qu’est-ce que Félix vous a donné ? Qu’est-ce que Kabila vous a donné ?

2. N’avez-vous pas peur pour votre vie?

3. Pourquoi révéler ces choses avec des détails et des noms des personnes encore vivantes?

4. Le Président de la République vous connaît.  Pourquoi vous n’usez pas de votre relation avec lui pour nous donner du travail ?

5. Qu’avez-vous fait pour le Kwango, votre terroir, vous qui avez la possibilité de parler au chef de l’État ?

Chacun a certainement ses motivations derrière ces questions. Mais sans prétendre rencontrer les attentes de tous, j’aimerais, dans le propos qui suit, formuler ce que je considère comme des mises au point permettant de déblayer le terrain sur la compréhension de la nature de la démarche que j’ai conduite et qui doit se poursuivre car l’œuvre demeure encore inachevée.

 1. Qu’avez-vous gagné dans cette action ? Qu’est-ce que Félix vous a donné ? Qu’est-ce que Kabila vous a donné ?

Je n’ai rien gagné ni de Kabila ni de Félix. D’ailleurs Kabila ne savait pas ce que je faisais. Dans l’ensemble, excepté André Kimbuta, John Mbuyu et plus tard Theo Mbayo, les proches de Joseph ne connaissaient que le volet public de ma lutte contre le 3ème mandat.

Mais cette question de savoir ce que j’ai gagné véhicule le virus des cadres congolais. Dans tout ce que l’on doit faire, il faut que l’on trouve un gain matériel personnel et immédiat. C’est la source de la corruption qui gangrène notre société. Aucun responsable dans l’appareil de l’Etat, du Président de la République à l’huissier, ne s’acquitte de son devoir sans demander ce qu’il gagne, nonobstant le fait que l’on a un salaire pour ce travail.

Cette vilaine mentalité s’est répandue également dans nos milieux de vie. Vous ne trouverez pratiquement plus des jeunes heureux de rendre service gratuitement. Tout, absolument tout est payant.

Moi je ne fonctionne pas ainsi. Je ne suis pas de cette éthique mercantiliste. Je ne suis pas un mercenaire. Évidemment, la conséquence est que je vivote pour ne pas dire que je suis pauvre.

Un aîné gestionnaire d’un des grands services générateurs des recettes de l’Etat me disait que je mourrais pauvre à cause de cet esprit. Une collègue aux Nations-Unies, une Sénégalaise, me disait il y a à peine 3 mois que je suis désintéressé des questions matérielles et d’argent. Elle ajoutait : « si toi tu es philosophe et spirituel, tu dois penser à tes enfants ».

Je n’y peux rien. Je ne changerai pas. Ce n’est pas à l’âge de la retraite que l’on acquiert de nouvelles habitudes.

Je n’ai pas entrepris cette action pour gagner de l’argent ni un poste politique. Je l’ai entreprise pour sortir le pays du bourbier, et ce n’est pas encore fini, car un long travail nous attend.

Si nous voulons que le pays se redresse, nous devons poursuivre ce travail en profondeur. Ce qui a déjà été fait jusqu’à ce stade a donné un résultat palpable et appréciable.

Mais rassurez-vous, ça n’a pas vraiment été fait comme ça devait l’être. Quand ça se fera comme ça doit se faire, le Congo étonnera le monde. Et ma satisfaction sera celle-là de voir que la nation congolaise s’est redressée.

Je rêve du jour où nous dirons que nous avons réussi à poser la fondation du Congo sur de bases saines et saintes qui lui permettront de jouer son rôle dans le concert des nations, comme Dieu l’a prévu et que Tata Simon Kimbangu l’a annoncé. Notez que ce Congo grand a aussi été annoncé par les grands prophètes bibliques. Lisez Esaïe et Sophonie 3,10.

 Voilà ce qui me fait me mouvoir : la réalisation de la promesse de Dieu à ma nation.

 2. N’avez-vous pas peur pour votre vie?

Non, je n’ai pas peur. Je n’ai aucune raison d’avoir peur. Je n’agis pas dans l’intention de nuire à qui que ce soit.

Néanmoins, je sais que dans l’entourage du Président Tshisekedi, comme hier dans l’entourage de Joseph Kabila, il ne manque pas d’esprits tordus qui cherchent les poux sur les têtes des chauves. Bonne chance à eux.

 3. Pourquoi révéler ces choses avec des détails et des noms des personnes encore vivantes?

Il est probable que certaines personnes citées dans le récit se sentent offusquées. Je leur présente mes profondes excuses. Je n’ai pas pris la précaution de les avertir avant de faire ce témoignage. J’espère que cela ne portera pas préjudice à leur vie.

Je voudrais leur demander à tous de comprendre que l’action dont ils ont été témoins ou acteurs concerne la vie d’une nation, d’un peuple meurtri et trahi qui se débat depuis une trentaine d’années pour sortir du bourbier.

Pensons au sang des innocents qui coule dans ce pays depuis 1990. On doit même dire depuis des siècles. Notre génération a la mission de stopper cette hémorragie. Pour cette cause, je pense qu’on peut sacrifier même nos vies.

C’est ici le lieu, pour moi, d’appeler le Président de la République, Félix Tshisekedi, à se ressaisir et à saisir le momento, le kaïros pour entrer dans l’Histoire par la grande porte comme le fit Nelson Mandela.

Cher frère, Félix, ce n’est pas par un processus électoral biaisé que tu sauveras la nation.

Dès fin 2019, quand nous avions rétabli les contacts, je n’ai cessé de vous dire que le Seigneur demande que soit convoquée une assemblée extraordinaire des forces vives de la nation pour qu’on engage, une fois pour toute, le pays sur la voie de la réconciliation, manquée en 1990-1992.  Cette conférence a pour but de désarmer les forces du mal, visibles et invisibles, qui prennent le pays en otage. Et en libérant le Congo, on libère l’Afrique noire.

Félix, mon frère, tu as choisi la voie de l’affrontement et de l’humiliation des autres. Cela ne vient pas du Saint Esprit de Dieu à qui tu as consacré le pays. Et tous ceux qui soutiennent cette politique, y compris par des fausses prophéties, ne vous veulent pas du bien, alors pas du tout. Je dis, j’insiste. Je persiste et je signe.

 Il n’est pas trop tard pour bien faire.  » Ressaisis-toi, cher frère.

(Excusez le tutoiement. Là je m’adresse au frère, à l’Homme que vous êtes et non au Président de la République).

Il faut prendre une décision politique courageuse d’arrêter le processus électoral en cours. On vous trompe qu’il y aura des tumultes s’il n’y a pas des élections en décembre 2023.

Si vous convoquez en bonne et due forme l’assemblée extraordinaire des forces vives de la nation en suivant les prescrits de Dieu, aucune force n’agitera le peuple congolais. Vous avez vu la preuve du désarmement des cœurs lorsque vous avez accepté de faire la volonté de Dieu en garantissant la sécurité à votre prédécesseur. Vous êtes au pouvoir grâce à cet acte, quoique mal engagé dans la forme et les détails.

Par contre, si vous vous entêtez à tenir ces élections maintenant et dans les conditions que nous connaissons, vous chercherez demain des sapeurs-pompiers, et, croyez-moi, ça ne sera pas facile ni pour la nation ni pour vous, ni pour votre famille et moins encore pour vos amis.

 Si, pour ce propos, vous voudriez bien m’écraser, je vous donne ma tête. Elle ne coûte rien.

4. Le Président de la République vous connaît.  Pourquoi vous n’usez pas de votre connaissance pour nous donner du travail ?

C’est vrai que le Président de la République me connaît. Mais je ne suis pas, à proprement parler, de son cercle. Je ne connais d’ailleurs pas grand monde de son système. Et en matière d’emploi, ce n’est pas le Président qui engage. Ce sont ses collaborateurs qui lui disent où existe une ouverture.

Et chacun de ses collaborateurs à ses propres candidats pour chaque poste qui s’ouvre. Donc le fait de connaître ou d’être connu du Président de la République ne suffit pas pour trouver du travail pour les amis.

Par contre, pour l’intérêt général et dans l’idée de créer des emplois à travers le pays, j’avais présenté au Chef de l’État, début 2020, deux projets importants.

 1. Le Projet « Un toit pour l’enseignant ». Conçu en 2012 avec le Synecat (Syndicat national des enseignants des écoles conventionnées catholiques) Ce projet, pour lequel le CALCC avait trouvé des partenaires techniques et financiers, était bloqué sous Kabila simplement parce qu’il ne fallait pas donner au CALCC, et par ricochet à la CENCO, un argument de plus contre le pouvoir.

2. Projet d’investissement simultané dans les 69 communes urbaines et les 145 territoires du pays. Conçu en 2003 à la fin du projet de formation conjointe des agents locaux de l’État et des responsables paroissiaux des commissions Justice et Paix, premier projet de l’épiscopat congolais financé par la commission européenne, ce projet devenu le « PDL 145 T » a toute une histoire.

Ceux qui ont travaillé avec moi à la Présidence de la République, à la Primature sous Ilunkamba puis à l’entrée de Sama Lukonde ; au ministère du Plan sous Elysée  Munembwe et Christian Mwando, sont vivants.

Dommage que la logique d’intervention du projet a été modifiée par ceux qui en ont reçu la responsabilité exécutive.

J’ai donné le meilleur de mes idées pour le redressement de la nation. Si ces projets étaient bien exécutés, il y aurait eu, en deux ans, un manque criant d’ingénieurs, d’architectes, de maçons, d’électriciens, de menuisiers… à travers le pays ; pour participer à leur exécution. Nos estimations fixaient à 40.000 le nombre de PME qui naîtraient dans le bâtiment pour mener à bien ces projets.

 5. Qu’avez-vous fait pour le Kwango, votre terroir, vous qui avez la possibilité de parler au chef de l’État ?

Le Kwango, ma province d’origine, fait partie du Congo. Je ne réfléchis pas pour le Kwango seul. Ayant eu la grâce d’assumer des fonctions au niveau national, en particulier à la commission Justice et Paix et au Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo, j’ai pu visiter presque toutes provinces du pays. J’ai vu la misère partout, y compris dans les territoires dits terre promise aussi bien comme région d’origine des hauts responsables politiques – y compris les Chefs d’État – que des zones d’où sont nés des Évêques que l’on croit souvent bénéficier des avantages exceptionnels par rapport aux autres parties des diocèses. C’est du bluff.

La misère est partout. Il faut un programme national qui s’exécute dans tous les coins du pays dont ma terre bénie du Kwango. Et le Projet d’investissement simultané dans tous les territoires et communes du pays est vraiment bien à propos.

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