Le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information, Me José Mpanda Kabangu, vient d’annoncer la tenue prochaine des États généraux des Postes et Télécommunications, prévue pour novembre 2025. Une initiative majeure destinée à repenser en profondeur un secteur stratégique pour la connectivité nationale et la croissance économique du pays.
Dès sa prise de fonctions, Me José Mpanda avait organisé une série de concertations avec l’ensemble des acteurs du secteur — régulateur, administration, opérateurs en télécommunications et professionnels du service postal. Ces échanges avaient abouti à un constat unanime : celui de grands défis structurels et relationnels à résoudre pour restaurer la cohésion et la performance du secteur.
Ces difficultés, issues notamment de tensions entre le régulateur et les opérateurs, de désaccords avec le fisc ou encore d’incompréhensions administratives, freinent le développement d’un domaine pourtant essentiel à la transformation numérique du pays.
Un espace de dialogue pour refonder le cadre du secteur
C’est dans ce contexte que le ministre a jugé indispensable la convocation des États généraux des Postes et Télécommunications. Présentée au Conseil des ministres du 24 octobre 2025, cette initiative a reçu l’attention du président de la République, Félix Tshisekedi, dont la vision demeure la réduction de la fracture numérique et la connectivité intégrale des 145 territoires.
Ces assises rassembleront autour d’une même table les opérateurs de télécommunications, les professionnels du service postal, les autorités publiques, des experts indépendants et des partenaires techniques. Objectif : examiner toutes les plaintes, réclamations et propositions afin de dégager des solutions concrètes et consensuelles.
Des réformes attendues pour stimuler l’investissement et la compétitivité
Les États généraux aborderont des questions cruciales telles que la clarification des rôles des acteurs du marché, l’assainissement du climat des affaires, l’harmonisation des textes légaux, et la stabilisation des coûts des services. Ils viseront également à renforcer les incitations à l’investissement privé et à améliorer la qualité des services postaux et numériques sur l’ensemble du territoire.
En toile de fond, Me José Mpanda veut transformer le secteur en moteur de recettes nationales, capable de contribuer significativement à la stabilité macroéconomique et budgétaire de la RDC. « Le monde avance à la vitesse du numérique. Notre pays doit s’y arrimer pleinement. Ces assises ne seront pas un simple diagnostic, mais le point de départ d’un véritable plan de relance », a confié une source proche du ministère.
Vers un nouveau souffle pour le numérique congolais
Avec ces États généraux, José Mpanda entend redonner au secteur des Postes et Télécommunications la place stratégique qui lui revient dans le développement national. L’enjeu est double : moderniser les infrastructures et les textes, tout en reconnectant la RDC à son ambition numérique.
Si les réformes qui en sortiront sont appliquées avec rigueur, la RDC pourrait enfin combler son retard et s’affirmer comme un acteur émergent de la connectivité en Afrique centrale.
JEK

