
La République Démocratique du Congo a présenté, le 15 mai 2025 au cours d’une cérémonie solennelle au siège des Nations Unies à New-York, la feuille de route de son mandat comme membre non permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU qu’elle brigue pour la période 2026-2027.

L’Ambassadeur Itinérant du Chef de l’Etat, M. Antoine GHONDA MANGALIBI, a, au cours de cette présentation, relevé les piliers sur lesquels son pays repose son mandat, piliers basés sur les valeurs que charrie la dénomination même de son pays, à savoir : l’Excellence. « Mon pays porte, dans son nom même, cette noble ambition. Ko-ngo, en langue ancestrale, qui signifie : Aller vers le Léopard, symbole de vigilance, de dignité et de puissance maîtrisée », a expliqué Antoine Ghonda avant de poursuivre : « Ainsi, Ko-ngo signifie, en d’autres mots, aller vers l’Excellence ».

En se portant candidat à ce siège du Conseil de Sécurité, la RDC exprime sa « volonté d’aller vers l’excellence, au service des Nations et de la paix mondiale », a poursuivi l’Ambassadeur Ghonda qui a également souligné que « c’est cette même excellence que nous voulons mettre au service, notamment, du nouvel agenda pour la paix, de la réforme du système de sécurité collective, de la gestion durable des ressources naturelles et de la transition climatique ».
« Forte de son expérience et de son potentiel naturel, la République Démocratique du Congo se positionne donc en pays solution face aux défis contemporains dans ce domaine », a poursuivi l’envoyé spécial du Chef de l’Etat qui a souligné que cette ambition ne traduit pas la quête d’un quelconque privilège, mais une volonté « d’apporter une voix différente, une expérience enracinée dans les réalités africaines ainsi qu’une vision tournée vers l’avenir. »
Les atouts stratégiques de la RDC et la vision du Chef de l’État
Par ailleurs, a encore fait savoir l’émissaire du Président Tshisekedi à New-York, « siéger comme membre non-permanent du Conseil de Sécurité est une triple opportunité pour la République démocratique du Congo : d’abord, pour apporter son expérience à la défense et à la promotion de la paix mondiale en affrontant les défis sécuritaires qui menacent l’humanité, notamment ceux de l’Est de notre pays; ensuite, pour influencer les décisions internationales sur des questions cruciales liées au développement durable, au changement climatique et aux droits humains; et, nfin, pour contribuer, à travers nos atouts stratégiques et notre vision insufflée par le Chef de l’Etat, à la promotion de solutions inclusives et durables face aux défis mondiaux ».

Avec sa superficie de pays continent, ses neufs voisins et son immense potentiel minier ainsi que sa biodiversité, la RDC est consciente du rôle déterminant qui lui incombe pour la sécurité régionale et la sécurité internationale, et c’est cette conscience qui l’anime pour le mandat quelle brigue au Conseil de Sécurité. Elle compte porter cette responsabilité dans l’esprit d’une responsabilité partagée, comme le disait Koffi Annan, ancien Secrétaire Général de l’ONU : « La sécurité individuelle, la liberté et la dignité ne peuvent être préservées que si les responsabilités sont partagées, et les solutions collectives. »
Cet engagement traduit également la détermination du Président Félix Tshisekedi qui, depuis son avènement en 2019, est résolument tourné vers la revalorisation de la diplomatie congolaise afin de permettre à la RDC de rayonner dans le concert des nations, a encore révélé Antoine GHONDA MANGALIBI.
Les 7 axes du mandat de la RDC déclinés par Thérèse Kayikwamba Wagner
Dans une brève vidéo projetée au cours de cette cérémonie, la Ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Mme Thérèse KAYIKWAMBA WAGNER, a présenté l’agenda de la République démocratique du Congo au Conseil de sécurité et qui se décline en sept piliers suivants :
1. Une gouvernance éthique et durable des ressources naturelles,
2. La mise en œuvre efficace des programmes de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) dans les sociétés post-conflit,
3. Un nouvel agenda pour la paix et la réforme des opérations de maintien et de consolidation de la paix des Nations Unies,
4. La réforme du système de sécurité collective des Nations Unies pour un multilatéralisme fort, fondé sur le respect du droit international et de la Charte des Nations Unies
5. L’inclusion, l’autonomisation et l’égalité des chances pour la femme et la jeunesse dans la paix et la sécurité,
6. La transition climatique, notamment avec sa gestion de la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, et enfin
7. Les droits de l’homme et la démocratie consolidée au service de la paix.
L’élection des nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité aura lieu le 3 juin 2025. La RDC, qui avait annoncé officiellement sa candidature en date du 17 décembre 2024, pourrait être élue et siéger pour la troisième fois après les mandats de 82-83 et 91-92 où elle avait présidé le Conseil de sécurité pendant la guerre du Golf.
JDW