La quiétude à la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) a été perturbée cette semaine par un mouvement d’humeur de quelques agents, membres d’un des syndicats fonctionnant au sein de cet établissement public, dont les revendications affirmées tourneraient autour des arriérés de paie ou d’une question de gouvernance.
Il était, cependant, difficile de comprendre la nature et l’objet de ces quelques moments sur l’esplanade de la Voix du peuple étant donné que les manifestants spontanés n’ont articulé aucune revendication officiellement.
De même ne savait-on pas de qui ils se plaignaient entre la direction générale (la DG seule ?) et la tutelle dont le nom du Ministre, Patrick Muyaya, a été entendu entre quelques chants.
Au bout du compte, on retient qu’il s’est agi plus d’une manif politicienne spontanée qu’un mouvement syndicale, auquel cas il se serait d’un mouvement d’humeur sauvage. Les observateurs et ceux qui connaissent bien la maison RTNC n’en doute pas, en effet, déjà du fait qu’à la RTNC, contrairement aux propos des agitateurs, il n’existe pas d’arriérés connus, ni des salaires ni de la prime dite « maboko banque » qui sont tous bancarisés.
De plus, la RTNC émergeant au budget annexe de l’État, tous ces salaires et primes relèvent du Gouvernement central et non de l’établissement, ni de sa direction générale. Ce qui exclut toute possibilité, pour celle-ci, de détourner les salaires et les primes.
Ce qui fait donc dire qu’il s’agissait d’une manipulation politicienne plutôt q’une action syndicale. Une thèse plausible en cette période suspecte où l’on attend des séries de nominations faisant suite aux consultations menées Eberande Kolongele, le Conseiller Spécial du Chef de l’État en matière de sécurité.
Le 8 mai dernier, la Direction Générale de la RTNC avait, à juste titre dénoncé « fermement le dérapage observé lors du sit-in non autorisé de la Délégation syndicale de l’Administration centrale (DSAC) à l’esplanade de la Cité de la voix du peuple ». Elle déplorait que « cette manifestation syndicale annoncée par ses organisateurs en vue d’obtenir l’amélioration des conditions salariales, s’est soudainement muée en une tribune d’outrages à l’endroit des autorités de la République, notamment à travers des déclarations des manifestants aux médias et sur les réseaux sociaux ».La Direction Générale a ainsi rappelé à l’ordre « la trentaine d’agents concernée » tout en les invitant à « rejoindre leurs postes de travail et à éviter toute manifestation de ce genre dans l’enceinte comme aux alentours de la RTNC ».Et de prévenir qu’elle (la direction générale) « en tiendra strictement responsable le groupe précité en cas de non observance de cette instruction ».
JDW
