Au moment où presque tout le monde parle aujourd’hui de l’unité nationale avec constance et insistance, notamment le chef de l’État et les confessions religieuses, on ne peut que saluer une telle initiative salvatrice pour la patrie menacée dans son existence dans la crise sécuritaire causée par le M23 /AFC soutenu par le Rwanda.
Pour résoudre cette crise, je fais mienne l’analyse des pères des confessions religieuses qui disent qu’« il ne faut pas considérer que les uns sont des saints et les autres sont les diables. «
Toutefois, il y a des préalables nécessaires qui s’imposent pour concrétiser ce rêve de l’unité nationale : il faut absolument des mesures de décrispation politique avec un effet immédiat. Ce qui suppose la libération des prisonniers politiques et emblématiques (Mike Mukebayi, Seth Kikuni, Ngoy Mulunda, Roger Lumbala, Jacquie Ndala). Dans cet ordre d’idées, je salue la libération de Jean-Marc Kabund.
En plus, il faut consacrer l’arrêt des poursuites judiciaires et autres menaces contre des opposants, le retour des exilés politiques et autres personnalités (Olivier Kamitatu, Jean-Claude Vuemba, Franck Diongo, Claudel Lubaya, Moïse Katumbi, Don Pierrot Sadiki, Perrot Luwara, Jean -Jacques Mamba, Fabien Kusuanika, Bokesthu, Jacques Matanda , Joseph Kabila, José Makila, Kikaya Bin Karubi, Corneille Nangaa, Henri Magie, Bertrand Bisimwa, John Numbi, Kabasu Babu, Steve Wembi, Franck Mwedi Malila Apenela, François Mukuna, Jean-Luc Kenge, etc.), la restitution des biens confisqués des opposants et le bannissement des discours séparatiste, tribal et communautaire …
Après, il faudrait nécessairement que les Congolaises et Congolais se réconcilient dans un dialogue inclusif sous la coordination des confessions religieuses et de représentants de la communauté internationale en intégrant les processus de Luanda et de Nairobi.
Ne pas le faire et passer directement à la composition d’une équipe gouvernementale équivaut à mettre la charrue avant le bœuf, avec le risque que les problèmes profonds ne soient pas résolus.
Face à l’extrême urgence de la situation, il nous faut une paix de braves, qu’on ne puisse parler ni de vainqueur ni de vaincu. Consolidons notre armée par un très bon traitement, encadrement et une dotation des équipements.
C’est à ce prix que nous pourront retrouver la paix, que le monde entier va nous respecter, plus particulièrement nos voisins qui ne pourront plus nous agresser facilement. » Congo uni, Congo fort », disait Patrice Lumumba.
L’Union fait la force, l’union fait la paix et l’union engendre le progrès.
Moïse Moni DELLA, Porte-parole du peuple