La synthèse ci-dessous de l’adresse du Président de la République aux élus de l’Union Sacrée de la Nation est faite par Thierry Monsenempwo, cadre de la plate-forme présidentielle qui y a pris part.
Aujourd’hui, face à l’agression que subit notre pays, nous devons comprendre une chose essentielle : l’ennemi n’est fort que si nous sommes divisés. Il est temps d’agir avec responsabilité, unité et engagement total.
Nous avons trois fronts majeurs :
1.Le Front Diplomatique – où nous avons remporté des victoires cruciales, mais où la bataille continue.
2.Le Front Militaire – où nos vaillants soldats se battent avec héroïsme malgré les trahisons internes.
3.Le Front Politique – qui, malheureusement, reste le plus faible, alors qu’il devrait être le pilier de la mobilisation nationale.
1 Le Front Diplomatique : Un Combat Acharné pour la Vérité
Il y a encore énormément à faire, mais nous avons marqué un tournant : c’est la première fois que le Rwanda est officiellement étiqueté comme agresseur. Ce n’était pas gagné d’avance.
Pendant 30 ans, le Rwanda a imposé son récit mensonger à la communauté internationale, prétendant lutter contre les FDLR ou défendre une prétendue minorité opprimée. Nous avons réussi à démanteler cette manipulation.
Mais nous devons rester vigilants et actifs. Nous ne sommes pas encore au bout du combat diplomatique. L’ennemi n’est pas seul : un système entier l’a protégé pendant des décennies, et c’est ce système que nous sommes en train de déboulonner.
Je salue la solidarité gouvernementale qui s’est manifestée sur ce front :
•Notre ministre des Affaires étrangères a mené une offensive diplomatique remarquable, portant notre voix haut et fort.
•La Première ministre a fait un travail exceptionnel à Addis-Abeba, lors des réunions de sécurité à huis clos.
•Nos diplomates, avec un lobbying de terrain, ont fait bouger les lignes.
•Le Vice-ministre de la Défense, par son approche, a aussi joué un rôle diplomatique clé au sein de la CEEAC.
Grâce à cette mobilisation, nous avons imposé la reconnaissance de notre statut de victime d’une agression. Mais le plus dur reste à faire.
2. Le Front Militaire : Bravoure et Trahison
Je rends un hommage vibrant à nos forces armées. Nos soldats se battent avec honneur et courage. Certains ont fait des sacrifices ultimes pour protéger la nation.
Mais nous avons aussi constaté des actes de trahison inacceptables :
•Des officiers ont détourné l’argent destiné aux troupes,
•D’autres ont abandonné des unités entières sans ravitaillement, sans ordres et sans soutien,
•Certains ont été corrompus, acceptant de l’argent de l’ennemi, affaiblissant ainsi notre défense de l’intérieur.
Ceci est inacceptable !
C’est pourquoi j’ai donné des instructions fermes au gouvernement :
1.Doubler la solde de nos militaires,
2.Attribuer une prime spéciale de 500 dollars à chaque soldat au front,
3.Réformer en profondeur l’armée pour mettre fin aux infiltrations et renforcer son efficacité.
Nous devons nous rappeler que le démantèlement de notre armée ne date pas d’hier. En 1997, nous avons eu un Chef d’État-Major rwandais, dont la mission était de désintégrer notre système de défense. Ce travail de sape s’est poursuivi avec les brassages et mixages, qui ont fragilisé notre armée. C’est terminé !
Je refuse catégoriquement toute nouvelle tentative de brassage ou de mixage. Nous devons bâtir une armée forte, disciplinée et entièrement congolaise.
3. Le Front Politique : Le Grand Manquement
Je ne vais pas cacher ma déception. L’Union Sacrée a été construite pour protéger la nation et soutenir les institutions, mais trop d’acteurs politiques sont distraits.
Heureusement, certains ministres ont montré l’exemple :
•Le VPM Jean-Pierre Bemba,
•Le ministre de la Défense,
•D’autres membres du gouvernement qui ont lancé des appels à l’engagement patriotique.
Mais combien de jeunes leaders politiques ont véritablement appelé à la mobilisation nationale ? Trop peu !
Certains croient encore que dialoguer avec l’ennemi nous sauvera. C’est une erreur monumentale ! On ne négocie pas en position de faiblesse.
Je suis un homme de paix, mais je refuse un dialogue qui aboutirait à une nouvelle compromission.
Nous avons vu les résultats du dialogue par le passé :
•Brassage et mixage ont affaibli notre armée,
•Des infiltrés ont été placés dans nos institutions,
•Le pillage de notre pays a continué sous couvert de fausses négociations.
Cette fois-ci, nous devons d’abord montrer notre force avant de négocier. Nous devons forcer le respect.
4. Vers une Nouvelle Dynamique Politique
•Je vais restructurer l’Union Sacrée et publier la semaine prochaine son équipe dirigeante.
•Je tends la main aux vrais patriotes pour bâtir un Gouvernement d’Union Nationale, mais jamais à ceux qui travaillent pour des intérêts étrangers.
•J’ai échangé avec les leaders religieux. Ils veulent jouer un rôle dans la paix. Je suis ouvert, mais je leur ai dit une chose claire : Je ne discuterai pas avec des pantins !
J’ai autorisé des initiatives diplomatiques depuis 2022 :
•J’ai demandé à Kenyatta et Lourenço de sonder ces groupes armés,
•Mais j’ai refusé de parler à ceux qui ne sont que des marionnettes d’intérêts étrangers.
Nous devons briser ce narratif que “tout Congolais a un prix”. C’est insultant et humiliant. Nous devons montrer que lorsque nous sommes unis, aucun plan ennemi ne peut aboutir !5. Mobilisation Générale : La Victoire est Possible !J’appelle tout le peuple congolais à se lever.
Nous avons perdu des batailles, mais nous n’avons pas perdu la guerre. Rien n’est fini. Nous devons inverser le cours des choses.
Souvenez-vous des paroles de Mzee : “Ne trahissez jamais le Congo !”
Nous devons défendre la patrie. Nous devons montrer au monde entier que les Congolais sont un peuple debout, uni et invincible.
Je vais charger mon conseiller spécial de mobiliser tous les acteurs politiques pour rejoindre ce front patriotique.
L’ennemi veut nous diviser, nous affaiblir, nous soumettre. Mais je vous le dis : nous vaincrons !
Que Dieu protège la RDC !