La communauté internationale a célébré, ce lundi 23 juin, la journée internationale des veuves. Célébrée tous les 24 juin qui, cette année, est tombée un week-end, cette journée a été instituée par les Nations-Unies depuis 2010 par la résolution 65/289 de son Assemblée générale aux fins des réflexions visant à éliminer les discriminations que subissent les veuves et informer les communautés sur leurs vulnérabilités ».
En RDC, cette journée a été marquée par une cérémonie à Kinshasa autour de la Ministre du Genre, famille et enfant, Léonnie Kandolo. Celle-ci a, dans son allocution de circonstance, eu des mots justes en notant que « laissées dans l’ombre, ces femmes font face à des défis considérables après la perte de leurs époux ». Elle a rappelé que l’Assemblée générale des Nations-Unies avait institué cette journée « pour sensibiliser à la marginalisation des veuves et promouvoir leurs droits fondamentaux et leur dignité ».
Au niveau du droit international, les droits des veuves « sont indirectement garantis par la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la convention relative aux droits de l’enfant », a-t-elle également rappelé avant de faire remarquer qu’« aujourd’hui, plus que jamais, cette journée est l’occasion d’agir et de faire en sorte que les droits et la situation des veuves soient reconnus ».
Cette action vise à « leur fournir des informations sur l’accès à une part équitable lors de la dissolution du régime matrimonial afin de liquider le patrimoine conjugal ».
La ministre Léonnie Kandolo a, par ailleurs, fait savoir à l’assistance qu’au niveau du droit international, « les droits des veuves sont garantis par la déclaration universelle des droits de l’homme, la convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes et la convention relative aux droits de l’enfant ».
Pour ce qui est de la RDC, quelques instruments juridiques sont en cours d’édiction ou d’application afin de palier à ces différentes discriminations. Il s’agit, notamment, de la constitution du 18 février 2006, du Code de la Famille révisé, du plan stratégique national de lutte contre les violences basées sur le genre, etc.
Évoquant le thème international de cette année qui est « les veuves et orphelins face aux défis sécuritaires : « agissons ensemble », Léonnie Kandolo a affirmé sa détermination à faire jouer à son ministère son rôle « d’assurer la participation de la femme au développement de la Nation, sa représentation significative et son intégration effective au sein des institutions de l’Etat ». C’est pour cela que son ministère, à travers l’Office National pour la Promotion de la famille, a retenu le thème national suivant : « Promotion de la stabilité des veuves ».
Elle a annoncé une quinzaine d’activités sur l’éducation financière des veuves ainsi que la sensibilisation sur les droits successoraux. Ces activités sont justifiées par le fait que « la République Démocratique du Congo connait un taux élevé de veuves causé, non seulement par des morts naturelles mais aussi par de multiples conflits armés ».
Léonnie Kandolo a également assuré qu’avec l’appui du chef de l’État , champion de la masculinité positive, et sous la conduite de la Première ministre, le Gouvernement « ne ménage aucun effort pour que la République Démocratique du Congo soit représentée à tous les rendez-vous où la thématique des droits des femmes, veuves et enfants est évoquée ». Le même Gouvernement qui déploie bien d’autres efforts dans la recherche du bien-être de la famille, notamment par la révision du code de la famille en juillet 2016 ,l’adoption de la loi portant protection de l’enfant, la masculinité positive et les multiples initiatives d’autonomisation et des subventions accordées à l’entrepreneuriat des femmes par le Gouvernement et ses partenaire ».
Enfin, pour la Ministre du Genre, famille et enfant, « la journée mondiale des veuves doit constituer pour nous une occasion de réflexion sur le caractère vulnérable de ces derniers ainsi qu’une opportunité pour les aider à comprendre qu’ils constituent une couche active de la population appelée à jouer un rôle participatif pour le développement de notre cher et beau pays ». En tant que veuve elle-même, a rassuré ses compagnes qu’elles ne sont pas seules. « Je connais vos luttes et je m’engage à être à vos cotés pour vous aider à surmonter les défis auxquels vous faites face », a-t-elle conclu.
Albert Osako