Il a accès à tout, le candidat n°20. Sur les médias officiels (Rtnc et Acp), il n’y a que lui. Entre 18h00 et 22h00, tous les journaux en langues nationales et en français, toutes les pages magazines sur Rtnc sont totalement, pleinement, exclusivement, uniquement consacrés à sa personne.
Tous les reportages dans l’Acp sont également à lui.
On se croirait de retour au Mpr Parti-Etat.
Déjà, toutes les places publiques – notamment le stade des Martyrs, les squares etc., à quelques exceptions près – sont aussi à lui. A Kindu, par exemple, juste après son passage, la tribune a été interdite aux autres candidats pour cause des…travaux.
A Kinshasa, le stade des Martyrs est interdit à Martin Fayulu pour cause des…travaux. Pourtant, trois semaines plus tôt, Félix Tshisekedi y a lancé sa campagne électorale.
Au candidat n°3, les nouveaux critères d’éligibilité (nationalité, présence de la conjointe et maîtrise de la langue lingala à l’Ouest) ne suffisent pas. On y ajoute diverses entraves : véhicule d’un rédoc bloquant la sortie de l’hôtel Ledya à Matadi, empêchant ainsi son cortège de prendre la route de Boma, et à son arrivée sur place, obligation de tenir son meeting en pleine rue, la place réservée à cet effet est occupé.
Question simple : pourquoi faire tant de misères à quelqu’un que l’on déclare perdant !
Oui, pourquoi le candidat n°3 fait-il si peur au régime Tshisekedi qui, pourtant, a droit à tout, même à la liberté de son candidat de consacrer 95 % de ses prestations à des nouvelles promesses et à peine 5 % à son bilan ?
Son bilan se réduit maintenant à la gratuité de l’enseignement de base (s’il est réélu, il l’étend à l’enseignement secondaire sans cependant préconiser une évaluation de la première pour mieux préparer la seconde), la seconde gratuité portant sur l’accouchement. A ce sujet, il ne semble même ne pas savoir en distinguer les types. Car, il y a des accouchements normaux et des accouchements problématiques, notamment ceux nécessitant une césarienne !
Donc, on peut dire de la RDC qu’elle est en train de vivre une vraie première mondiale : un chef d’Etat sortant, candidat à sa succession, se dispute le terrain des promesses avec ses concurrents qui n’ont jamais exercé, eux, la fonction présidentielle.
Voilà pourquoi, laisse-t-on entendre, les chances de Moïse Katumbi de l’emporter sont évidentes. Car, d’une manière ou d’une autre, Félix Tshisekedi y laissera des plumes. De grosses alors, le temps pour une catégorie de la population, jusque-là qui se laisse piéger par ses mensonges, de se ressaisir !
CP