La table ronde d’évaluation de l’État de siège, instauré depuis plus de deux pour pacifier les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, devrait aboutir à l’option de sa levée. Jusque tard hier mardi au deuxième jour des travaux, en effet, c’est cette tendance qui dominait largement dans les trois groupes de travail organisés, à savoir celui sur la levée de la mesure, celui sur son maintient et le dernier sur sa requalification.
Au terme des débats au sein du premier groupe, l’option de la levée l’a largement emporté au vote avec 50 voix pour, 18 contre et 1 abstention. Selon les arguments, majorité a estimé que la requalification est inopportune, illégale et anticonstitutionnelle, tandis que le maintient de cet état de siège serait aller contre la volonté des populations qui n’en veulent plus au motif qu’elle n’a pas atteint les objectifs visés.
Hier au Palais du peuple, des dissensions ont surgi notamment au niveau de la commission qui devait examiner l’option du maintient de cette mesure. Plusieurs participants ont quitté la salle pour protester contre ce qu’ils percevaient comme une manipulation pour faire passer un choix qu’ils ne partageaient pas mais que certaines influences voulaient leur imposer. Même le président de ce groupe a claqué la porte et tous les partants ont rejoint le groupe de travail sur la levée de l’état de siège.
JDW