Porte-parole d’Ensemble de Katumbi, Chérubin Okende assassiné comme Chebeya ?

Le corps de Chérubin Okende, ancien ministre des transports qui a récemment démissionné, opposant du régime Tshisekedi et porte-parole du parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, a été retrouvé ce matin devant la concession SEP Congo sur la route ex-Poids Lourds à Kinshasa, inerte et criblé de balles. Haut cadre d’Ensemble pour la République, Okende était enlevé hier dans la journée devant la Cour constitutionnelle où il était invité à une séance de travail.
Ses ravisseurs, armés, l’avaient emmené vers une destination inconnue avant qu’il ne soit retrouvé sans vie au volant de sa voiture. Après les constats d’usage, son corps vient d’être déposé à la morgue de l’hôpital du cinquantenaire.

Okende assassiné comme Chebeya?
Rien, à ce stade, ne permet de dire s’il s’agit là d’un crime crapuleux lié à l’insécurité ambiante, mais le statut politique de la victime, le lieu et le contexte de son enlèvement ainsi que le climat politique délétère que vit l’opposition laissent penser à un crime politique qui renvoie directement au cas Chebeya. Sa position au volant de son véhicule a, en effet, toutes les indications d’un maquillage puisqu’à son enlèvement, Okende était extrait de son véhicule et placé dans un autre. Son véhicule ne porte, par ailleurs, aucune trace de balle, ce qui laisse penser qu’il a été tué ailleurs et placé là, attaché à sa ceinture de sécurité qui ne porte pas de sang imbibé. Comme si cette ceinture a été posée sur un corps qui portait déjà du sang.
Activiste des droits de l’homme, feu Chebeya avait été retrouvé mort sur la RN1 côté ouest de la ville après qu’il avait un rendez-vous à l’inspection générale de la police où il se trouvait en compagnie de son chauffeur Fidèle Bazana dont le corps n’a jamais été retrouvé.
Ensemble pour la République de Katumbi, candidat déclaré à l’élection présidentielle, est particulièrement la cible de ce que d’aucuns appellent une persécution politique. Outre les restrictions de mouvement infligées à Katumbi à plusieurs reprises depuis quelques mois, deux de ses hauts cadres, Mike Mukebayi et Salomon SK Della (son bras droit) sont actuellement emprisonnés à Makala, pour le premier, et à la prison militaire de Ndolo pour le second qui est notamment poursuivi sous les accusations d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de avec le Rwanda.
JDW

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