Une agitation s’est emparée de certains milieux politiques et sécuritaires depuis l’annonce de l’arrivée imminente de Moïse Katumbi à Kinshasa où il doit participer, le 25 juin prochain, au meeting du quatuor de l’opposition. Retourné à Lubumbashi le 5 juin dernier au terme d’un séjour plutôt mouvementé dans la capitale congolaise, le chairman d’Ensemble pour la République avait fait l’objet d’un marquage politico sécuritaire qui s’était soldé par l’arrestation, sous ses yeux, de Salomon SK Della, son bras droit.
Avant cela, il avait été interdit de se rendre au Kongo central où il avait programmé de séjourner une semaine pour ses activités politiques. Katumbi fera ensuite l’objet d’une perquisition de sa résidence du quartier GB alors qu’officiellement aucun dossier n’existe nulle part à son nom.
La frénésie qui s’observe à Kinshasa se traduit, notamment, par une traînée de fakes à son nom dans l’objectif de le discréditer. On lui attribue, par exemple, une cabale visant la démission des agents de la CENI pour bloquer le processus électoral en cours.
D’autres annoncent une audience auprès du Chef de l’État. Ou encore que son parti politique ne prendra pas part au meeting de Ndjili Ste Thérèse.
Autant de stratagèmes qui, se convainquent les observateurs, donnent l’indication du sérieux que représente Katumbi comme challenger à la présidentielle au point que la puissance publique soit mise en branle pour lui barrer la route. Sinon pour amortir la popularité qu’il a su se forger dans la capitale où, il n’y a pas longtemps, personne ne vendait chère sa peau en terme d’ancrage.
Le gentleman farmer de Kashobwe est bien là dans la place, et il se fait sentir.
JDW
