Lancés depuis mai 2018 avec un partenariat chinois, les travaux de construction du nouvel aéroport international de Ndjili – à l’arrêt depuis bientôt trois ans, officiellement suite à la pandémie du Covid-19 – devraient reprendre grâce à un nouveau partenariat public privé (PPP). Celui-ci a, en effet, été signé le mardi 2 mai 2023 avec la société turque Milvest International représentée par son patron, Turhan Mildon. Créée en mai 2000, Milvest est une filiale de Miller Holding dirigé par le même patron.
Selon Turhan Mildon, son entreprise est prête à se mettre à l’ouvrage dès le mois de septembre prochain, mais aucune source ne donne d’indication sur la durée des travaux qui seront suivis, côté congolais, notamment par les ministères de l’aménagement du territoire, des transports et voies de communication ainsi que des travaux publics et infrastructures. Ce dernier accompagnera le projet et supervisera la construction d’une route de 33 Km dont 28 Km de viaduc.
Le projet du nouvel aéroport international de Ndjili avait été lancé avec le groupe chinois Weihai International Economic and Technical Coopérative (WIETC) et devait s’étaler sur une période de 36 mois (trois ans) pour un coût global de Usd 364,9 millions. Le financement devait être conjoint, à raison d’une contribution d’Exim Bank of China (60%, soit 218,4 millions Usd) et la RDC (40%, soit 145,6 millions Usd). Au moment du lancement des travaux, la partie congolaise avait déjà débloqué 20 millions $ pour le démarrage des travaux.
Cependant, selon le Directeur général de la RVA qui s’est exprimé mardi dernier lors de la visite du site du projet, le gouvernement congolais devrait verser une contrepartie de 15%, soient 58 millions USD, dans le cadre du nouveau PPP.
Un hub géant au cœur de l’Afrique, selon le projet de départ
Selon le projet de départ, plusieurs ouvrages sont attendus sur ce vaste site, notamment une nouvelle aérogare d’une superficie de 40 617 m2 comprenant un rez-de-chaussée destiné aux arrivées, une mezzanine des transits et un niveau supérieur pour les départs. Des comptoirs d’enregistrement, des salles de bagages arrivée et départ, des appartements, des espaces publics, des galeries marchandes, etc., y sont aussi prévus.
Par ailleurs, Il est prévu un nouveau tarmac de 74.517 m2 connecté à l’aérogare par des sas d’une capacité d’accueil simultané de dix aéronefs. Un parking à véhicules de 1.200 places avec fontaine, un prolongement des taxiways parallèles et des bretelles de 68.891 m2 figurent également dans ce projet. Il en est de même pour les outils informatiques modernes d’exploitation et de télésurveillance des installations et alentours, une déviation du Boulevard Lumumba sur 5 km, ainsi que la formation du personnel destiné à exploiter les futures installations.
Culture et art, le thème du nouvel entrepreneur
Dans l’ensemble, le nouvel aéroport international de Ndjili a l’ambition de constituer un hub brassant un flux annuel d’au moins 3 millions de passagers.
Lors de la visite du site mardi dernier, il a été constaté que le volet des études du projet est réalisé à 60%, mais l’avancement des travaux à 9,8% seulement. Presque la totalité du matériel est entreposé sur le site, et les experts s’inquiètent de leur corrosion.
Jusque-là, le projet proposé par la firme turque Milvest International est encore inconnu du grand public. Son patron, Turhan Mildon, a simplement indiqué qu’il pourra développer le thème de la culture et art.
JEK