Dans un communiqué ce mardi soir, les Forces armées de la république démocratique du Congo font état de la poursuite des combats à l’Est du pays malgré le cessez-le-feu annoncé aujourd’hui même par le M23. Parlant également de « violation du droit international humanitaire par l’armée rwandaise sous couvert du M23 », les FARDC évoquent « des morts dans la population civile et plusieurs dégâts collatéraux dans la cité de Mubambiro à Sake ».
Toujours selon ce communiqué, le M23/RDF a tiré, à 16h30’, « plusieurs bombes au mortier 120 mm sur la cité de Sake, dont deux orientées précisément à la base de la Monusco de Mubambiro, deux au cantonnement du contingent burundais récemment déployé (…) ainsi que quatre autres dans la cité fortement peuplée environnant Mubambiro ».
Ai volet du bilan, le communiqué des FARDC évoque « 3 personnes mortes dont 2 sur place et 1 autre à l’hôpital ; 7 personnes gravement blessées dont 6 internées actuellement à l’hôpital CBCA Ndosho et 1 à l’hôpital général de référence de Goma ; une maison complètement détruite à Sake ».
« Les FARDC se réservent le droit de répondre à toutes ces attaques (…) en vue de protéger l’intégrité territoriale et de mettre notre population à l’abri », conclue le communiqué signé par le Lieutenant-Colonel Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole de la troisième zone de défense des FARDC au Nord-Kivu.
Ce lundi matin, le M23 avait décrété, dans un communiqué, un cessez-le-feu effectif conformément aux consultations qu’il vient d’avoir à Luanda, en Angola, avec le facilitateur Joao Lourenço et aux décisions des différents sommets régionaux de Bujumbura, Naïrobi et Addis-Abeba. Le M23 disait, dans le même communiqué, avoir pris cette décision pour « ouvrir la voie au dialogue direct avec le Gouvernement de Kinshasa » et se réservait également « le plein droit de se défendre une fois attaqué ».
JDW
