Ndolo : Messe papale sous une musique liturgique vivifiée aux sonorités de Zaïko

Au-delà de son message de paix et de réconciliation que le souverain Pontife a délivré dans son homélie ce mercredi 1er février lors dans sa sainte messe, l’église catholique n’a lésiné sur aucun moyen pour faire de cet office religieux un moment fort de rassemblement des congolais dans leur diversité. Le point d’ogre, et qui a même été le fil conducteur de l’office, aura été, sans conteste, la multiculturalité de la liturgie, surtout à travers les rythmes multicolores véhiculés à travers les différents cantiques.

Une thématique qui a merveilleusement recoupé la thématique du séjour papal, à savoir : « tous réconciliés en Jésus Christ ». Du mutuashi luba, aux sonorités topoke, lokele de la Grande orientale en passant par les rythmes saccadés du grand Equateur et du Sankuru ou encore les plages lyriques du Grand Kivu et du grand Katanga, c’est donc le grand Congo dans la divine diversité culturelle qui a communié à l’unisson sous la conduite du Souverain Pontique qui, la veille à son arrivée, a fait un plaidoyer fort pour l’émancipation de la RDC et de l’Afrique de la prédation des puissances néocoloniales étrangères.

L’Eglise catholique du Congo a ainsi offert un nouveau visage de dynamisme et de vitalité qui tranche nette d’avec son ancienne liturgie somnolente. Les Congolaise bon vivant ont aussi perçu des sonorités du rythme particulièrement vivant que la génération Zaïko a apportée à la musique congolaise, le tout dans un fabuleux voyage à travers une multitude de rythmes allant de la rumba typique congolaise au zouk en passant par le boléro, le blues parfois et même, par certains moments enflammés, le rock à la congolaise, etc.

On a donc senti un grand effort d’adaptation au présent en empruntant le fameux « Ngwasuma » qui enflamme l’église du réveil. Un autre clin d’œil sur la plage de réconciliation avec cet œcuménisme des rythmes musicaux.

Mais dans le fond, l’église catholique ne fait-là qu’un retour aux sources ou, plus précisément, un rattrapage sur sa propre initiative partie de la « famille chrétienne » qui a véritablement inspiré le renouveau charismatique. Reste, l’église catholique du Congo apporte une nouvelle innovation dans la liturgie après celle, historique, imposée sous le Cardinal Malula qui avait « africanisé » les messes pour les sortir des lourdeurs latines trop occidentalisées.

JEK

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