Dimanche 13 novembre 2022 dans le district de la Tshangu à Kinshasa, Martin Fayulu, de retour d’un voyage à l’étranger, et ses sympathisants de Lamuka, étaient face à une véritable armada policière (images dans les réseaux sociaux) venue les empêcher de manifester pour, selon eux, exprimer leur soutien aux FARDC dans leur offensive contre les agresseurs rwandais soutenant le M23. Le Gouverneur de la ville, informé de cette manifestation par les voies appropriées, y avait opposé un niet au motif que l’aéroport international de Ndjili était une zone neutre.
Forts de récents précédents, dont l’arrivée, quelques jours seulement plus tôt, d’un artiste musicien accueilli en pompe et parti en procession jusqu’aux portes du centre-ville ; au nom, d’une part, de leur engagement patriotique de soutenir une cause nationale et, d’autre part, de leurs droits et libertés garantis par la Constitution, Fayulu et les siens ont tenu à s’assumer entant que patriotes, mais en vain.
La manif’ a été étouffée avec ce que cela entraîne comme bilan sur les rives du fleuve Congo : des blessés – dont des cas graves – des interpellations et, bien entendu, le vol des biens et de l’argent des manifestants…
Quant à Fayulu, il a été conduit jusqu’à son domicile sous bonne escorte, planté à l’embrasure du toit de son SUV d’où il saluait son « peuple » tout en dégustant certainement cet encadrement policier du « Président élu » qu’il continue de revendiquer…
