Les femmes du grand Bandundu sensibilisent pour la paix à Kwamouth et environs

Dans une déclaration vendredi 30 septembre 2022, les femmes de la Synergie des femmes du grand Bandundu interpellent les autorités nationales et locales des provinces de ce grand ensemble territorial sur la situation territoriale qui prévaut dans le territoire de Kwamouth, province de Maï-Ndombe, et qui s’étend vers d’autres provinces de cette partie du territoire nationale. Constituée jusque-là de la Dynamique des femmes du Bandundu (DYFEMA) présidée par Mme Sylvie Elenge et de l’Association du Grand Bandundu au féminin (LGBF) dirigée par Mme Felly Fwelo, cette Synergie se veut, en effet, comme « un cadre de réflexion, de solidarité et d’échanges mis sur pied pour intervenir à chaque fois que cela s’avèrera nécessaire » dans leur espace culturelle.
« Les événements actuels nous interpellent au plus haut point car, de tout temps, nous avons toujours vécu ensemble dans la paix, la concorde et la fraternité », déclarent ces femmes. Elles relèvent que ces liens se sont tissés et des familles se sont composées », en sorte que « rien ne peut expliquer l’escalade de la violence » qui prévaut à Kwamouth et qui s’est étendue notamment à Bagata, tandis que d’autres contrées du Grand Bandundu accueillent des milliers de déplacés démunis.
Pour mettre fin à cette escalade de violence, les femmes du grand Bandundu formulent une série de recommandations à l’attention aussi bien du Gouvernement central que des Gouvernements et des populations des provinces touchées, sans oublier l’Assemblée nationale. Au Gouvernement central, par exemple, la Synergie des femmes du grand Bandundu demande de « faire toute la lumière sur les causes véritables de ce conflit, d’accorder tout appui aux FARDC et à la Justice pour pouvoir ramener la paix tout en établissant les responsabilités et sanctionner sévèrement les coupables (…), prendre en charge de manière holistique les déplacés et toutes les personnes affectées par ce conflit ».
Aux parlementaires, les femmes du grand Bandundu recommande « d’exercer réellement leur rôle de représentants des populations de la RDC et particulièrement de nos trois provinces en relayant au niveau national la souffrance de nos populations meurtries ». Elles leur demandent également « d’inscrire urgemment cette question à l’ordre du jour des plénières » ou encore de « prôner en permanence le vivre ensemble ». Cette Synergie interpelle particulièrement le Président de l’Assemblée nationale pour qu’il s’implique personnellement et fermement.
Quant aux Gouverneurs des provinces de Maï-Ndombe, Kwilu et Kwango, la Synergie des femmes du grand Bandundu recommande, entre autres, de « mettre sur pied des comités locaux d’alerte et de prévention des conflits intercommunautaires en association avec la société civile » et « d’œuvrer pour la paix et maintenir un dialogue intercommunautaire permanent ». Et dans le même ordre d’idées, les populations de ces trois provinces sont invitées à « rester vigilantes, ouvrir l’œil et le bon et dénoncer toute situation suspecte dans leur environnement ».
Tout en s’engageant à ne ménager aucun effort « pour mener des plaidoyers et lobbies visant le retour de la paix dans les régions affectées par ces conflits », la Synergie des femmes du grand Bandundu se font fortes des récentes déclarations du chef de l’Etat et souhaitent un retour rapide de la paix dans ces trois provinces et en RDC en général, et que les coupables subissent toute la rigueur de la loi.
ci-dessous, l’intégral de la déclaration de la Synergie des femmes du grand Bandundu.
JEK

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *