Circulation routière : Kinshasa est presqu’à l’arrêt

Colonnes humaines le long des routes, arrêts bondés, embouteillages, bouchons, concert de klaxons, stations fermées, etc. ; tel est le spectacle qu’offre la ville de Kinshasa depuis lundi 5 septembre. De l’Est comme de l’Ouest, converger vers la « République de la Gombe » le matin comme le soir est un véritable casse-tête. Siège des institutions et capitales des négoces, Gombe est devenu à ce point une forteresse imprenable !

Si les piétons peuvent encore placer un pied devant l’autre, il est difficile aux automobilistes de faire rouler les mécaniques. Les routes sont ainsi devenues des lieux de séjour où les véhicules restent bloqués des heures durant. Un trajet de 10-15 minutes prend au moins deux heures, surtout sur les axes d’entrée à la Gombe.

Même les cortèges officiels ne savent pas se frayer un passage. Ils ont beau aboyer de leurs sirènes sans trouver de solution. Et le sens contraire qu’ils empruntent impunément ne leur porte pas bonheur non plus. Car tout est bloqué dans tous les sens.

Ceux des automobilistes qui prennent les sauts-de-mouton y restent bloqués pendant de longs moments. De bons postes d’observation pour contempler le spectacle des bouchons à perte de vue et pouvoir se résigner pour échapper à l’énervement. Car au pied de ces blocs de béton, l’ambiance est aux engueulades entre les conducteurs.

Les motards qui ont l’habitude de surfer entre les véhicules n’en mènent pas large non plus. Déjà les trottoirs qu’ils envahissent sont occupés par leurs ayant-droit que sont les piétons. Sur la route, les véhicules roulent pare-choc contre pare-choc. Et le peu d’espace qui leur reste ne leur sert à rien lorsque venant de partout, ils s’y coincent comme dans une souricière.

Pendant ce temps, l’autorité publique se tait dans toutes les langues. Personne ne dit aux Kinois ce qui se passe. On avait cru qu’il s’agit de l’effet de la rentrée scolaire, mais un fait est qu’il y a autre chose. Une première explication vient de la disponibilité du carburant lorsqu’on observe les stations-service fermées. Les « pétroliers » ont annoncé que la situation allait se normaliser dans les heures qui viennent mais cela fait plus de trente-six heures.

Dans cet imbroglio, ce sont les transporteurs qui tirent leur épingle du jeu. Les prix des courses ont, en effet, doublés si ce ne sont pas les trajets qui sont sectionnés.

JEK

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