Programme DDRC-S : Une année après, bilan mitigé

Le programme de Désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et réinsertion (DDRC-S) a totalisé une année d’existence le lundi 4 juillet 2022. Au terme de l’ordonnance n° 21/038 du 4 juillet 2021 portant  création, organisation et fonctionnement de ce service, ce Programme a pour missions de promouvoir la stabilité par la réintégration des ex-combattants dans la vie civile au sein des communautés et non au sein des Forces armées de la RDC (FARDC). Cette réintégration est censée s’opérer dans une logique de rétablissement  de la cohésion sociale, grâce au développement économique durable et au soutien de leurs moyens de substances, conformément aux plans de développement local et au processus de planification participative.

Issu de la fusion du Programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion (P-DDRC) et du Programme de stabilisation et reconstruction des zones sortant des conflits armés (STAREC), le P-DDRCS repose sur cinq piliers majeurs, à savoir la Résolution des conflits, la Restauration de l’autorité de l’Etat et la sécurité, le Relèvement économique et la Réintégration communautaire, la Stabilisation, développement économique et social ainsi que la Communication et la sensibilisation à l’Est de la RDC.

Cependant, depuis que la République Démocratique du Congo s’est dotée d’une stratégie nationale de mise en œuvre de ce programme, celui n’a encore produit aucun résultat par rapport aux objectifs qu’il poursuit. A ce jour, en effet, sa direction n’aura réalisé que l’identification des sites qui vont être ouverts dans certaines provinces pilotes pour accueillir les combattants qui se seront rendus. Plusieurs de ces combattants rendus ont été amenés à regagner leurs maquis suite au manque d’encadrement. Lors des concertations entre le Gouvernement et certains groupes armés à Nairobi, certains d’entre ces derniers avaient, en effet, déclaré avoir déjà déposé les armes en 2019, mais que leurs hommes avaient quitté les sites de cantonnement, faute d’avoir été pris en charge.

Dans sa dernière évaluation de la situation sécuritaire à l’Est, l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU avait déclaré que la réussite de se programme dépend d’un engagement plus fort des responsables des pays des grands lacs et de la RDC en particulier. « Ce que nous attendons d’abord, c’est une volonté politique toujours plus forte venue des pays de la région de la RDC et des autres pays. Une volonté plus forte, plus déterminée dans la mise en œuvre de ces plans DDR nationaux et à vocation régionale », avait déclaré Huang Xia dans une interview sur RFI.

A.O

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