Bureau de l’Assemblée nationale : Mboso, le fils Bahati et la sœur de Bemba encerclés

Honnies par une opinion nationale aussi indignée que sérieusement remontée, les candidatures de Christophe Mboso, Serge Bahati (fils de Lukwebo) et de Caroline Bemba (soeur de JP Bemba) font l’unanimité quant à leur rejet catégorique. Déjà par les futurs électeurs eux mêmes, plus de 200 députés nationaux, qui n’avaient pas atrendus pour crier haro sur le ticket ourdi par le Présidium de l’Union sacrée pour la Nation.

Les députés dits républicains se sont adressés à Félix Tshisekedi, autorité morale de l’USN, pour dénoncer le népotisme et l’entorse au déséquilibre de représentation territoriale et socio-culturelle (la fameuse géopolitique à la congolaise) si jamais un tel ticket venait à passer.

Depuis lors, les réseaux sociaux et les médias traditionnels grouillent de récriminations sur cette prise en otage des institutions publiques par cette oligarchie qui s’installe. C’est depuis les élections que les consciences sont choquées par cette foire où des individus raflent des sièges à tous les niveaux pour les redistribuer le plus souvent à de proches parents. Une pratique dénoncée sous Kabila par ceux-là même qui avaient élagué les dispositions de la loi électorale qui devaient l’éradiqier.

Qu’à cela ne tienne, il s’observe, à la faveur de ces récriminations, un élan de protestation qui se traduit, dans les rangs même de l’USN par de nouvelles candidatures qui viennent encercler les choix des bonzes de la plateforme présidentielle. À commencer par Christophe Mboso dont la candidature à la seconde présidence dénote d’une boulimie du pouvoir, lui qui vient d’être Président de l’Assemblée nationale, donc deuxième personnalité de la République.

Antipas Mbusa pour rabrouer de nouveau Christophe Mboso

Face à lui, Antipas Mbusa Nyamwisi a déposé sa candidature au nom de la plateforme PEP-AAAP conduite par Tony Kanku Shiku qui est présenté comme très proche de Tshisekedi. Certaines langues soutiennent que cette candidature serait suscitée par Fatshi en personne, qui n’aurait pas du tout digéré le ticket de l’USN, surtout pour le cas de Mboso qui l’avait ouvertement bravé et toisé lorsqu’il s’était fait aplatir aux primaires par Vital Kamerhe.

Cet échec était un signal clair du choix des électeurs, mais le Présidium de l’Union sacrée pour la Nation a préféré faire l’autruche pour tenter de refourguer le même Mboso au mêmes électeurs malgré le cinglant désaveu. Et si la logique est poussée jusqu’au bout et que les électeurs sont constants avec eux-mêmes, personne ne voit Mboso émerger des urnes, lui qui n’a que sa propre personne comme député de son parti et qui ne pèse donc pas grand’ chose face à la machine qui porte Mbusa Nyamwisi.

Et ce dernier à avec lui l’avantage de son origine du Nord-Kivu éprouvé, que personne ne voudrait voir manquer au bureau de l’Assemblée nationale.

Les Bahati et les Bemba dans la trappe du népotisme

La stratégie d’encerclement, c’est aussi sur Serge Bahati, le fils à papa, et Caroline Bemba, la sœur de « baïmoto ». Des candidatures frappées du sceau du népotisme et qui ont suscité une ruée d’ambitions sur la questure qu’ils convoitent comme titulaire et adjointe. Les deux souffrent aussi du trop plein de représentation pour leurs province et régional; le premier qui se trouve être de la même province et la même tribu que Kamerhe, et le second qui appartient au grand Équateur comme Jacques Djoli qui est proposé comme Rapporteur.

En clair, l’on s’achemine vers un vote moral que l’on attend pour sanctionner les antivaleurs. Tout revient aux députés Républicains qui ont déjà à leur actif d’avoir contraint Christophe Mboso à convoquer la plénière élective du bureau définitif pour ce 18 mai.

Jonas Eugène Kota

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