Une étape historique vient d’être franchie dans le processus de reconnaissance des souffrances endurées par des millions de Congolais : le Fonds National de Réparation des Victimes (FONAREV) annonce la finalisation du tout premier site mémoriel dédié aux victimes des guerres en République Démocratique du Congo. L’inauguration officielle de ce monument commémoratif est prévue pour ce samedi 2 août 2025.

Ce monument, conçu comme un lieu de mémoire et de recueillement, a été réalisé dans le cadre d’un concours national lancé en mai 2025 par le FONAREV. Ce concours, ouvert exclusivement aux étudiants congolais résidant au pays ou à l’étranger, visait à mobiliser la jeunesse congolaise autour d’un projet artistique et symbolique de grande portée.
La conception retenue, signée Immorose, incarne la douleur, la dignité et l’espoir d’un peuple meurtri. Elle comprend une flamme éternelle et un mur gravé des noms de victimes, éléments centraux de cette œuvre à la fois sobre et puissante. Le site se veut un symbole national, porteur de mémoire et d’unité, mais aussi un acte de guérison collective.
Ce projet pilote du Mémorial Fonarev s’inscrit dans une série de réalisations prévues dans six localités fortement marquées par les violences : Bukavu, Kasika, Mwenga, Kalemie, Songololo et Dibaya. Chaque site portera un hommage spécifique aux victimes des violences sexuelles liées aux conflits, ainsi qu’à toutes les personnes ayant péri dans des crimes contre la paix et la sécurité en RDC.

Dans sa mission, le FONAREV agit comme un instrument public de justice réparatrice, en identifiant les victimes, en leur assurant un accompagnement juridique et une assistance, et en posant les jalons d’une reconnaissance mémorielle. À travers ces sites, l’établissement entend honorer la résilience des victimes, tout en éveillant la conscience collective nationale et internationale sur l’impératif de prévention des atrocités.
Le monument commémoratif à inaugurer le 2 août n’est donc pas qu’un simple édifice : il est une voix silencieuse mais éloquente, un message d’espoir pour les générations futures, et une preuve que la RDC n’oublie pas.
Albert Osako

