Constant Mutamba Tungunga va devoir continuer à casquer pour s’offrir des foules dans sa procession vers le parquet général près la Cour de cassation, dans l’immeuble de la CNSS au cœur de Gombe. La fois suivante pourrait faire changer l’itinéraire vers un autre lieu : de chambre foraine en cas d’une prison, ou au dos de la pleureuse dans les anciennes installations de l’ex Cour suprême de justice, toujours à Gombe.
Car, à ses trousses, Firmin Mvonde, le Procureur général qui a ouvert la chasse sur un Ministre d’Etat en charge de la justice dans l’exercice de ses fonctions (et même à cause de cet exercice), n’est pas prêt à lâcher prise… et ce ne sont manifestement pas les marées humaines à ses ordres qui l’en démordraient. Hier, en effet, le PG Mvonde a déposé à l’Assemblée nationale une requête tendant, cette fois-ci, à obtenir l’autorisation des poursuites contre le « Minetat » importun.
Les aveux accablants de Constant Mutamba
Dans son réquisitoire sans appel, Mvonde croit dure comme fer que Mutamba est coupable de l’infraction de détournement des deniers publics. Lors de son audition dont il a signé les procès-verbaux en âme et conscience, en effet, le Ministre initiateur d’un projet de construction d’une prison à Kisangani, a fait une série d’aveux qui l’ont fait tomber dans la trappe de la justice.
D’abord que le supposé compte séquestre sur lequel ont été transférés 19 millions Usd est, en réalité un compte courant dont le titulaire est légalement propriétaire de ce pactole. Ce compte est différent de celui repris dans un des annexes du contrat co-signé par Mutamba et qui n’a aucun avenant portant changement de compte bancaire ;
Ensuite, Mutamba reconnaît n’avoir aucune information essentielle sur la société bénéficiaire : ni l’adresse physique, ni l’expertise sur la construction des infrastructures carcérales et même pas la capacité technique et financière requise. Plusieurs actionnaires de la société, figurant dans les statuts, n’ont jusque-là aucune existence physique connue et la justice est toujours à leur recherche ;
Enfin, que le prétendu terrain qui aurait été acquis dans la périphérie de Kisangani pour abriter la prison n’a jamais existé, et lui-même ne l’a jamais visité non plus.
Quand Mutamba offre à Mvonde le bâton pour le frapper
Dans l’antagonisme, devenue de survie, qui l’oppose au patron de sa tutelle, Mvonde, à qui ce dernier ne donnait aucune chance de l’avoir face à lui ne fût-ce que pour une audition, croit tenir le bon bout pour aller plus loin… peut-être jusqu’à l’incarcération de Tungunga.
En français facile, on pourrait dire qu’est pris qui croyait prendre. Constant Mutamba est, en effet, en train de perdre toutes ses batailles face à celui contre qui il a soulevé la tempête de l’opinion, peut-être sans prendre la précaution d’assurer ses arrières institutionnelles qui comptent le plus en ce genre de situation.
D’abord dans la stratégie de mobilisation de l’opinion à son avantage. Si Mutamba a cru soumettre Mvonde en soulevant les masses et mobilisant les médias, il a oublié le soft power des plénières à l’Assemblée nationale où seules les conclusions de ses auditions, du reste tirées par le Procureur dans ses réquisitoires, sont portées à la connaissance de cette même opinion qui les retient comme vérité définitive, tout ce précède ne devant plus que vaines gesticulations. Or, c’est à l’hémicycle que le peuple s’exprime, pas dans des processions sur le Boulevard.
L’autre bataille est justement cette opinion, qui n’a pas oublié qu’elle a une conscience quelque part et qui a aujourd’hui tourné contre le garde des sceaux qui, à ce jour, ne peut jurer sur aucune forme de soutien institutionnelle dont il bénéficierait. En tout cas pas de la majorité parlementaire USN qu’il a choquée par son comportement; même pas non plus du chef de l’Etat, lui-même magistrat suprême contre qui Mutamba a oublié qu’il se levait en bravant l’autorité d’un Procureur général, en ce entendu la puissance publique de la justice dont le magistrat suprême est justement le garant.
Au marquoir donc, le tableau indique que Firmin Mvonde a déjà envoyé Mutamba au tapis par deux fois en l’attrayant à son office pour des auditions desquelles les foules de ce dernier de l’ont pas préservées.
Cette fois-ci, Mvonde a sorti l’arme de mise à mort. Désormais, si l’Assemblée nationale autorise les poursuites, ce qui est plus que probable au regard de toute la facilitation que Mutamba y a apportée avec son comportement, il ne restera à ce dernier que l’obligation légale de démissionner dans les 48 heures.
JDW
Constant Mutamba Tungunga va devoir continuer à casquer pour s’offrir des foules dans sa procession vers le parquet général près la Cour de cassation, dans l’immeuble de la CNSS au cœur de Gombe. La fois suivante pourrait faire changer l’itinéraire vers un autre lieu : de chambre foraine en cas d’une prison, ou au dos de la pleureuse dans les anciennes installations de l’ex Cour suprême de justice, toujours à Gombe.
Car, à ses trousses, Firmin Mvonde, le Procureur général qui a ouvert la chasse sur un Ministre d’Etat en charge de la justice dans l’exercice de ses fonctions (et même à cause de cet exercice), n’est pas prêt à lâcher prise… et ce ne sont manifestement pas les marées humaines à ses ordres qui l’en démordraient. Hier, en effet, le PG Mvonde a déposé à l’Assemblée nationale une requête tendant, cette fois-ci, à obtenir l’autorisation des poursuites contre le « Minetat » importun.
Les aveux accablants de Constant Mutamba
Dans son réquisitoire sans appel, Mvonde croit dure comme fer que Mutamba est coupable de l’infraction de détournement des deniers publics. Lors de son audition dont il a signé les procès-verbaux en âme et conscience, en effet, le Ministre initiateur d’un projet de construction d’une prison à Kisangani, a fait une série d’aveux qui l’ont fait tomber dans la trappe de la justice.
D’abord que le supposé compte séquestre sur lequel ont été transférés 19 millions Usd est, en réalité un compte courant dont le titulaire est légalement propriétaire de ce pactole. Ce compte est différent de celui repris dans un des annexes du contrat co-signé par Mutamba et qui n’a aucun avenant portant changement de compte bancaire ;
Ensuite, Mutamba reconnaît n’avoir aucune information essentielle sur la société bénéficiaire : ni l’adresse physique, ni l’expertise sur la construction des infrastructures carcérales et même pas la capacité technique et financière requise. Plusieurs actionnaires de la société, figurant dans les statuts, n’ont jusque-là aucune existence physique connue et la justice est toujours à leur recherche ;
Enfin, que le prétendu terrain qui aurait été acquis dans la périphérie de Kisangani pour abriter la prison n’a jamais existé, et lui-même ne l’a jamais visité non plus.
Quand Mutamba offre à Mvonde le bâton pour le frapper
Dans l’antagonisme, devenue de survie, qui l’oppose au patron de sa tutelle, Mvonde, à qui ce dernier ne donnait aucune chance de l’avoir face à lui ne fût-ce que pour une audition, croit tenir le bon bout pour aller plus loin… peut-être jusqu’à l’incarcération de Tungunga.
En français facile, on pourrait dire qu’est pris qui croyait prendre. Constant Mutamba est, en effet, en train de perdre toutes ses batailles face à celui contre qui il a soulevé la tempête de l’opinion, peut-être sans prendre la précaution d’assurer ses arrières institutionnelles qui comptent le plus en ce genre de situation.
D’abord dans la stratégie de mobilisation de l’opinion à son avantage. Si Mutamba a cru soumettre Mvonde en soulevant les masses et mobilisant les médias, il a oublié le soft power des plénières à l’Assemblée nationale où seules les conclusions de ses auditions, du reste tirées par le Procureur dans ses réquisitoires, sont portées à la connaissance de cette même opinion qui les retient comme vérité définitive, tout ce précède ne devant plus que vaines gesticulations. Or, c’est à l’hémicycle que le peuple s’exprime, pas dans des processions sur le Boulevard.
L’autre bataille est justement cette opinion, qui n’a pas oublié qu’elle a une conscience quelque part et qui a aujourd’hui tourné contre le garde des sceaux qui, à ce jour, ne peut jurer sur aucune forme de soutien institutionnelle dont il bénéficierait. En tout cas pas de la majorité parlementaire USN qu’il a choquée par son comportement; même pas non plus du chef de l’Etat, lui-même magistrat suprême contre qui Mutamba a oublié qu’il se levait en bravant l’autorité d’un Procureur général, en ce entendu la puissance publique de la justice dont le magistrat suprême est justement le garant.
Au marquoir donc, le tableau indique que Firmin Mvonde a déjà envoyé Mutamba au tapis par deux fois en l’attrayant à son office pour des auditions desquelles les foules de ce dernier de l’ont pas préservées.
Cette fois-ci, Mvonde a sorti l’arme de mise à mort. Désormais, si l’Assemblée nationale autorise les poursuites, ce qui est plus que probable au regard de toute la facilitation que Mutamba y a apportée avec son comportement, il ne restera à ce dernier que l’obligation légale de démissionner dans les 48 heures.
JDW