Les équipes de presse congolaises viennent, enfin, d’être libérées après avoir été empêchées, toute la journée, de couvrir les activités de ce jour au siège de l’UA, à Addis-Abeba, où s’est déroulée la session ordinaire des chefs d’État.
Depuis le matin, toutes ces équipes de la présidence de la République et de la Primature avaient été bloquées à l’hôtel, ainsi que d’autres membres de la délégation congolaise. Aucune raison officielle n’avait été avancée par les équipes de sécurité commises à cette besogne.
Les pressions des officiels congolais, dont l’ambassadeur, ont permis d’apprendre qu’il était reproché aux congolais de vouloir manifester à la cité de l’UA. Un démenti formel y a été apporté, mais les officiels éthiopiens n’ont rien voulu entendre.
En cette fin de journée, le ministre éthiopien des affaires étrangères a présenté des excuses à la délégation congolaise.
Personne n’est, cependant, dupe de cette manœuvre éthiopienne qui n’avait pour but que de réduire la mobilité et l’expression de la presse et la délégation congolaise. Hier déjà, lors du discours de la Première ministre, les cameramen congolais ont été empêchés de tourner. Ils n’ont donc pas pu immortaliser le moment où Paul Kagame et toute la délégation rwandaise quittaient la salle.
On rappelle que récemment, une délégation de la société civile de la RDC, qui avait séjourné à Addis-Abeba pour dénoncer les dérives du Rwanda, avait subi des entraves similaires.
On rappelle également que la délégation éthiopienne non permanente au Conseil de sécurité s’était opposée à toute mention du Rwanda comme agresseur de la RDC dans la déclaration du Conseil qui avait suivi les deux audiences spéciales sur la RDC.
JEK
