Après ses envolées oratoires sur la corruption et l’enrichissement des dirigeants, lors du programme dénommée « Bunda 21 » de l’église « Philadelphie » dont il est le fondateur, l’apôtre Roland Dalo a reçu, ce dimanche à la clôture, un hôte de marque en la personne du Président de la République, Félix Tshisekedi. Les deux se sont offerts une chaleureuse embrassade dont les images se répandent comme une traînée de poudre dans les réseaux sociaux, alors que le culte n’est pas fini.
Une diffusion qui est assurée par la communication du programme « Bunda 21 ».
La semaine qui se termine a été rythmée de commentaires en tous sens après ces propos de Roland Dalo qui dénonçait les détournements de l’argent de l’État et maudissait leurs auteurs. Cette incise au cours d’une prédication a provoquée des réactions politiques aussi bien dans l’opposition que dans les rangs de la famille politique du chef de l’État.
Non sans raison, puisque « Philadelphie » est l’église d’attache du couple présidentiel et de plusieurs de leurs collaborateurs directs. En effet, les directeurs de cabinet des deux illustres époux sont de cette église. Celui du chef de l’État, Anthony Nkinzo, y est même l’un des pasteurs en vue. Le patron du CNS, le patron de l’ANR et celui de la DGM, etc, sont aussi des fidèles de marque de « Philadelphie ».
De plus, lors de l’investiture, en janvier 2024, de Félix Tshisekedi pour son second mandat, Roland Dalo, également présenté comme l’un de ses conseillers spirituels, avait fait une retentissante prière dans laquelle il demandait à Dieu d’éloigner les voleurs et les détourneurs des deniers publics de l’entourage du chef de l’État.
Ses propos de cette semaine ont résonné comme une rupture entre lui et le chef de l’État. Une analyse qui a entraîné une vague de violentes récriminations dans les rangs des tshisekedistes qui, pour faire court, ont crié à l’ingratitude de celui, Roland Dalo, qui aurait tout reçu de Tshisekedi.
Des accusations que celui-ci va rejeter en bloc d’un un propos suivant où il va déclarer qu’il n’a reçu ni carré minier, ni offrande privée particulière du chef de l’État, avant d’insister à nouveau sur sa dénonciation des détournements et de leurs auteurs.
La participation, ce soir, du chef de l’État à la clôture du marathon de prière « Bunda 21 » semble tordre le cou à cette analyse politique d’une envolée religieuse… Mais pour combien de temps ?
JEK