RDC : Les vérités de Jean Louis Esambo sur la Constitution

Jean Louis Esambo Kangashe est l’actuel Conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité. Doyen de la faculté de droit à l’Université de Kinshasa, il est détenteur d’un doctorat après défense de sa thèse intitulée « la Constitution congolaise du 18 février 2006 à l’épreuve du constitutionnalisme : Contraintes pratiques et perspectives ».

Soutenue en 2009, sa thèse en droit public a été co-dirigée par Évariste Boshab et Jean-Claude Masclet à Paris 1 en cotutelle avec l’Université de Kinshasa.

Jean Louis Esambo a récemment été l’invité de la chaîne de télévision Congo Buzz au cours de laquelle il avait affirmé quatre choses capitales, à savoir : (1) il est co-rédacteur de cette constitution à laquelle il avait participé du début à la fin ; (2) la Constitution de la RDC n’est la petite sœur de la Constitution française parce que beaucoup de choses de la Constitution française actuelle, tel que révisée en 2010, ont été tirées de la Constitution congolaise de 2006 ; (3) cette constitution est solide ; et (4) cette Constitution n’a pas connu la participation des étrangers.

Dans la synthèse ci-dessous de cette thèse de doctorat, Jean Louis Esambo affirme cette constitution est « tributaire des suggestions de la communauté internationale ainsi que des leçons de l’histoire politique congolaise »

Synthèse de la thèse de Jean Louis Esambo sur la constitution congolaise

Bien que controversé en doctrine à cause de ses origines et peut être de son contenu, le constitutionnalisme poursuit un idéal, celui d’assurer la limitation et l’encadrement constitutionnel du pouvoir. Il met l’accent sur la séparation des pouvoirs et la protection juridictionnelle des droits de l’Homme et des libertés publiques.

L’élaboration de la Constitution congolaise du 18 février 2006 a été assurée par une assemblée de transition non élue et dans un contexte politique difficile. Tributaire des suggestions de la communauté internationale ainsi que des leçons de l’histoire politique congolaise, cette Constitution se propose de mettre en place un système démocratique rompant avec les pratiques antérieures d’exercice du pouvoir.

Ce texte semble avoir atteint les objectifs qu’il s’était fixés, à savoir la limitation et l’encadrement du pouvoir. Le constitutionnalisme y est consacré. Mais son application subit déjà des contraintes qui en réduisent l’ambition initiale.

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