Dès les premiers instants de la privation de liberté de son frère, Salomon Idi Kalonda Della, le 30 mai 2023 à l’aéroport international de Ndjili, Moïse Moni Della n’a ménagé aucun effort pour lui porter son soutien et son affection fraternelles. Hier lundi encore, il était à l’audience du procès qui s’est poursuivi devant la Cour militaire.
Comme tout le public, il a assisté, par son ouïe, à la démonstration, par les avocats de la défense, de la machination politique qui entoure cette affaire. Un calvaire pour ce combattant de la liberté qui a milité au sein de l’Udps, aux côtés du Sphinx Étienne Tshisekedi, pendant les années sombres de la dictature mobutiste mais qui se voit aujourd’hui confronté à ce calvaire moral de la part de ses compagnons d’arme d’hier.
Un calvaire démultiplié du fait que le martyr de son frère se fonde sur la même cause de la démocratie. Moïse Moni Della fut aux côtés de tous ces combattants de la liberté, tels que Tshisekedi, Lihau, Mbwankiem ou encore Thérèse Pakasa, qui battirent le pavé à Kinshasa face à la soldatesque mobutiste.
Aujourd’hui il est devenu le spectateur des mêmes dérives autocratiques qui frappent au cœur de sa famille. Leur propre mère a été secouée dans son domicile à Lubumbashi lors d’une perquisition non autorisée par les services appropriés.
JDW
