Assemblée nationale/Loi de répartition des sièges : Sans l’opposition, l’Union Sacrée fonce en solitaire et en monocolore

C’est, sauf imprévu, ce mercredi 31 mai que devrait se clore le débat à l’Assemblée nationale sur la loi portant répartition des sièges pour les élections de décembre 2023. Ouvert lundi dernier à la présentation du projet de loi, ce débat connaît l’absence de l’opposition qui a décidé de claquer la porte, ne se reconnaissant pas dans l’ensemble du processus électoral et, plus particulièrement, dans les conditions de confection du fichier électoral qui a servi de base à l’élaboration de la présente loi par une CENI qui, elle-même, est contestée.

Déjà à l’ouverture du débat, le groupe du Front Commun pour le Congo (FCC) s’est retiré de la salle plénière pour aller faire une déclaration sur le perron du Palais du peuple. Et depuis, ces élus kabilistes n’ont plus regagné la salle.
Le groupe de François Nzekuye a réitéré la position du FCC réclamant, depuis le début, une CENI consensuelle avec « des délégués dûment désignés par leurs composantes ; une cour constitutionnelle non inféodée dont les membres sont désignés conformément à la Constitution et aux lois en la matière » ainsi qu’une « loi électorale inclusive, garantissant la transparence et l’égalité des chances à tous les compétiteurs ».
Les députés FCC dénonce également l’enrôlement des électeurs « qui s’est déroulé dans un contexte de fraude, d’amateurisme et d’absence criante d’un audit externe crédible, le rendant non fiable, décrié par tous ».

« En tout état de cause, le FCC dit tenir « le pouvoir en place responsable de toutes les conséquences qui résultent de ces élections frauduleuses et chaotiques qu’ils tentent d’organiser ». Et de claquer, en conclusion : « les députés, membres du FCC décident de ne pas accompagner la dictature de Monsieur Tshisekedi, ni le hold-up électoral qu’il a déjà planifié, et ne vont donc pas participer à l’examen et au vote d’un projet de loi déjà biaisé et corrompu aux conséquences dramatiques et incalculables sur l’avenir de notre démocratie et la République ».

Même son de cloche pour le quatuor des présidentiables de l’opposition
Le même lundi 29 mai 2029, le groupe des quatre candidats de l’opposition à la présidentielle (Katumbi – Ensemble pour la République, Fayulu – Ecidé, Sesanga – Envol, et Matata – LGD) a vu ses députés quitter également la plénière. Les quatre leaders ont, à leur tour, désapprouvé la programmation de l’examen et l’adoption de la loi portant répartition des sièges au motif qu’elle va matérialiser la fraude électorale.
« L’obstination du régime Tshisekedi de présenter la loi sur la répartition des sièges sur la base de ce fichier corrompu sans audit par un tiers de confiance est escaladé dans la voie de la mise en œuvre du plan de fraude », pouvait-on lire dans leur déclaration.
Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Augustin Matata et Delly Sesanga ont, eux aussi, réitéré leur appel à la restructuration de la CENI tout en exigeant la recomposition de la Cour constitutionnelle pour lui conférer l’indépendance voulue.
Les présidents de l’ECIDE, d’Ensemble pour la République, de LGD et d’Envol ont, par ailleurs, appelé à la confection d’un fichier électoral fiable audité par un cabinet international dont l’expertise et l’indépendance en la matière sont avérées.
Et d’assener : « Avec la volonté politique d’éviter le chaos au pays, ces correctifs peuvent être apportés au processus électoral sans aucun incident sur le calendrier des élections. Sans ces correctifs, il est difficile d’avoir des élections crédibles ».

JDW

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