Vital Kamerhe, Vice-premier ministre en charge de l’économie nationale, est l’invité du porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe dans son briefing de presse de ce lundi 15 mai 2023 à partir de 16h. Le patron de l’économie nationale est très attendu pour dire toute la vérité sur la situation de la crise de la farine de maïs qui frappe les espaces katangais et kasaïen depuis quelques temps.
D’où vient cette crise (cause), qui ou qu’est-ce qui en est à l’origine, quelles sont les solutions à court, moyen et long terme, telles sont les grandes questions auxquelles doit s’attendre celui qui est appelé à pacifier les ventres de ses compatriotes du grand Kasaï et du grand Katanga.
Mais Vital Kamerhe est surtout attendu pour faire toute la lumière sur la fameuse, « main noire » que Nicolas Kazadi, Ministres des finances, et Patrick Muyaya, patron de la communication, ont accusée, la semaine dernière, derrière cette crise du maïs. Sans le citer nommément, ces membres du gouvernement visait Moïse Katumbi qu’ils disaient avoir pratiqué la rétention des stocks en Zambie pour provoquer la rareté du maïs sur les marchés katangais et kasaïen.
Au cours du conseil des ministres de vendredi dernier, le VPM de l’économie avait présenté son rapport de mission en Afrique du Sud, en Zambie et à Lubumbashi. Mais, à en croire le compte-rendu fait par le porte-parole du gouvernement, ce rapport ne portait aucune mention en responsabilité de Katumbi.
En effet, même s’il ne mentionne pas formellement les causes de la crise du maïs, celles-ci transparaissent implicitement dans les recommandations formulées pour juguler cette crise à court et moyen terme. On comprend, en effet, que cette crise est causée, au plan interne, par une quasi inexistence de la production locale qu’il faut relancer et/Lou renforcer. Pour ce faire, les recommandations de VK portent, entre autres, sur la levée des taxes douanières à l’importation du maïs pour un délai de six mois, les allègements fiscaux également en faveur des producteurs locaux ainsi que pour l’importation des intrants, le soutien des producteurs locaux en intrants, l’organisation de l’évacuation des productions, le soutien à la préparation de la saison culturale, etc.
Le rapport, du moins ce qu’en rapporte le compte rendu, ne fait pas mention des causes exogènes, notamment la suspension des exportations de la Zambie qui connaît une baisse de la production interne à cause de la désertification et qui vient d’autoriser l’importation du maïs, chose qui était interdite par le passé pour protéger la production locale. Le même rapport ne mentionne pas, non plus, de « main noire ».
JEK