Après plusieurs tentatives infructueuses depuis 2011, la République démocratique du Congo vient de se doter d’une convention scolaire révisée. Celle-ci remplace la précédente qui était en vigueur depuis 47 ans après sa signature en 1977.
L’œuvre est l’aboutissement du dialogue mené pied-à-pied par le Ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba Kazadi, avec les représentants des écoles conventionnées en RDC. La signature de cette nouvelle convention de gestion des établissements publics d’enseignement maternel, primaire et secondaire est intervenue ce vendredi 11 novembre 2022, entre l’État congolais et les Confessions religieuses.
Parmi les innovations de cette nouvelle convention, l’on retient que le partenariat ad hoc lie exclusivement l’Etat congolais et les conventions religieuses. Les personnes physiques ou morales sont libres de créer des établissements privés agréés, mais ne sont plus liés avec l’Etat.
Le patron de l’EPST a rappelé que la Convention du 26 février 1977 était devenue obsolète, inadaptée et anachronique, à la suite des multiples mutations sur le plan tant juridique que sociopolitique, voire au niveau de l’espace religieux national. Ces évolutions, a poursuivi le professeur Tony Mwaba impliquaient que bon nombre de ses dispositions méritaient d’être revisités pour les adapter au nouvel environnement, surtout au regard de plusieurs réformes enclenchées dans son sous-secteur, notamment celle liée à la gratuité de l’enseignement primaire.
Le statut quo observé pendant toutes ces évolutions était à la base des disfonctionnements observés au niveau de la gestion des établissements scolaires et même des bureaux gestionnaires, a-t-il encore relevé pour souligner l’urgence qu’il y avait de revisiter cette convention scolaire.
« Aujourd’hui est un grand jour, un nouveau départ qui va marquer un déclic dans l’administration scolaire, dans la façon de collaborer avec les confessions religieuses et de gérer les écoles », a clamé Tony Mwaba avant inviter l’église à accompagner le Gouvernement réellement dans cette mission consistant à former la jeunesse, dans le cadre de l’enseignement, et ce, à travers leurs réseaux d’écoles conventionnées.
De leur côté, les délégués des différentes confessions religieuses ont remercié le Ministre pour son dynamisme qui a aujourd’hui porté des fruits et a rendu possible la volonté du Chef de l’État.