A l’Assemblée nationale, la quête des primes se porte bien dans les milieux des députés nationaux. Tout moment d’activité, en plénière et ou à huis clos, ou encore hors du Palais du peuple, est systématiquement soumis à des sollicitations financières des élus du peuple. Et ces sollicitations prennent parfois les allures d’une exigence, voire même d’un chantage.
L’examen attendu du projet de budget de l’exercice 2023 n’y coupe pas. Dans les couloirs du Palais du peuple, des élus du peuple, ainsi que certains fonctionnaires, ont déjà déployé leurs « nasses » pour obtenir quelque chose en vue de cet exercice, principale activité de la session d’octobre. C’est ainsi qu’il est devenu courant d’entendre députés et agents se demander si « les lunettes » sont prêtes.
En fait de « lunettes », il s’agit d’un langage codé qui renvoie à des primes que certains députés attendent du Premier ministre par l’intermédiaire du bureau Mboso pour qu’ils traitent le projet que ce dernier a déposé à date échue, soit le 15 septembre 2023, jour de la rentrée parlementaire. Bien entendu, ces sollicitations sont strictement informelles, du moins jusque-là, mais ne manquent pas de piquants en termes d’insistance des récipiendaires. L’on craint alors que cela se transforme en un préalable à l’examen du projet de budget déjà disponible.
Pour l’heure, l’Assemblée nationale s’attèle à l’examen du projet de loi de reddition des comptes de l’exercice budgétaire 2021. « En trainant les pieds », commente un habitué du palais du peuple qui assure que des députés ont boudé ce travail parce qu’ils n’ont pas encore reçu une suite des « lunettes » qu’ils attendent.
A noter que ces sollicitations pécuniaires se manifestent en ce moment même où deux Députés sont interpellés par une commission spéciale mise en place suite à leurs déclarations dans lesquelles ils avaient soutenus de la thèse de 21.000 Usd d’émoluments mensuels que percevraient les élus nationaux.
JDW
