26.000 candidats répartis sur 15 sites à travers le pays ont pris part, dimanche, au concours de recrutement des magistrats organisé par le Conseil supérieur de la magistrature à l’attention des diplômés en droit. La ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des sceaux, Rose Mutombo Kiese, a lancé officiellement ce test dans la ville de Kolwezi, province du Lualaba. Elle a, à cette occasion, rappelé la ferme détermination du Président de la République à instaurer un Etat de droit en République démocratique du Congo, en restaurant l’image de la justice par le recrutement de personnes intègres censées élever le niveau de l’appareil judiciaire du pays.
Sur 36.000 candidatures réceptionnées par le Conseil supérieur de la magistrature, 10.000 ont été éliminées sur base de plusieurs critères notamment d’âge. En effet, a souligné Mme le ministre d’Etat, les candidats ayant dépassés 40 ans d’âge ont tous été écartés de la course. Ce qui a ramené l’effectif des postulants de 36.000 à 26.000.
Au terme de ce concours, 3.000 magistrats sont attendus dont 2.500 civils et 500 militaires, rappelle-t-on.
« Le gouvernement de la République a les yeux fermés envers le Conseil supérieur de la magistrature qui a la charge d’organiser ce test. Le Gouvernement attend que le processus de ce concours soit transparent et qu’il y ait équité. Nous ne voulons pas connaître la mauvaise expérience du passé où certaines personnes étaient recrutées sur base de recommandation, alors qu’elles n’avaient pas satisfait au test », a souligné Rose Mutombo.
Le président de la Cour constitutionnelle à Lubumbashi
Dans la province du Haut Katanga, le concours de recrutement des magistrats a été lancé au complexe scolaire Imara dans la ville de Lubumbashi, par le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature. Il a fait part, à cette occasion, de l’importance que le Chef de l’Etat accorde à la magistrature qui est capitale dans la construction d’un Etat de droit.
Dieudonné Kamuleta a, en outre, comparé le recrutement en cours à une transfusion sanguine qui peut, selon lui, sauver le malade ou précipiter sa mort, dépendant de la qualité du sang. C’est ainsi que le président de la Cour constitutionnelle a appelé les candidats à une remise en question devant l’immensité de la tâche qui les attend.
L’ISP/Gombe accueille le concours des magistrats à Kinshasa
Le secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature, Télésphore Nduba Kilima et le directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat en charge des questions politique, juridiques et diplomatiques, Mme Nicole Bwatshia Ntumba ont supervisé, pour la ville de Kinshasa, le concours de recrutement des magistrats dans l’enceinte de l’Institut supérieur pédagogique de la Gombe (ISP/Gombe). Les deux personnalités ont fait le tour des salles où étaient installés les candidats.
Elles les ont encouragés, pour ceux qui auront réussi à ce concours, à l’intégrité, l’impartialité et la probité morale dans l’exercice de leur fonction, tel que l’exige l’Etat de droit.
Le premier président de la Cour de cassation à Goma
Le premier président de la Cour de cassation, David Christophe Mukendi Musanga a, quant à lui, supervisé ce concours à Goma dans la province du Nord-Kivu où il séjourne depuis mardi dernier. Sur ce site, plus de mille candidats ont été enregistrés avec un faible taux de participation des femmes et des candidats militaires.
David Christophe Mukendi Musanga a mis en garde les candidats et les membres du jury contre toutes formes de tricheries, indiquant que ce délit est passible d’une peine allant jusqu’à la radiation du corps.
La première présidente du Conseil d’Etat supervise le concours au Kongo Central
Au Kongo central, le concours a été supervisé par la Première présidente du Conseil d’Etat, Marthe Odio, dans la ville portuaire de Matadi. Arrivée jeudi dans la capitale du Kongo centrale, Marthe Odio a été reçue vendredi, en sa qualité de membre du bureau du Conseil supérieur de la magistrature, par le vice-gouverneur Grace Nkuanga Masuangi Bilolo.
Au sortir de leur entretien, la Haute magistrate avait justifié devant la presse, la nécessité du recrutement de nouveaux magistrats au sein des juridictions civiles et militaires par le fait qu’il y a des territoires du pays qui sont en carence totale de magistrats. Ce qui paralyse le fonctionnement régulier des appareils judiciaires. Elle avait, en outre sollicité l’appui du gouvernement provincial pour la réussite de ce concours.
« Je suis satisfaite de l’implication de l’autorité provinciale et de tous les autres services, notamment la justice et la sécurité, dans la matérialisation de ce projet qui concerne le territoire national », avait-elle déclaré, avant d’inviter les candidats magistrats à la prise de conscience pour aboutir à un recrutement serein.
627 candidats dans la ville de Mbandaka
Le site de Mbandaka a accueilli 627 candidats venus de Gbadolite, Gemena, Lisala, Boende et la ville de Mbandaka qui ont participé à ce concours. Le gouverneur de l’Equateur, Boni Boloko Bolumbu a supervisé le déroulement de ce test en compagnie de l’avocat général au conseil d’Etat, Me Jerly Bukolo Oley.
Les deux ont exhorté les candidats à la sérénité, avant de les rappeler que seuls les candidats qui auront obtenu plus de point pourront avoir la chance d’être retenu à la magistrature civile ou militaire.
Dans l’ensemble, aucun incident n’a été signalé lors de la passation de ce concours sur toute l’étendue du pays.
Avec ACP