Face à la suspicion qui s’installe quant à la neutralité et l’objectif de l’ONU dans la gestion du dossier sécuritaire de la RDC, le Président de la République a littéralement demandé au Conseil de sécurité de l’organisation mondiale de donner les gages de sa sincérité. Pour ce faire, et pour que nul n’en ignore, Félix Tshisekedi engage le Conseil de sécurité de l’ONU à « distribuer officiellement aux membres du Conseil le dernier rapport des experts de l’ONU sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC et de le faire examiner avec diligence par lui afin d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent sur le plan du droit de la paix et de la sécurité internationale ». Tshisekedi est convaincu que cet exercice est important « pour éclairer la communauté des nations et mettre fin aux sempiternelles dénégations des autorités rwandaises à ce sujet », et qu’il « y va de l’image et de la crédibilité de notre Organisation ».
Pour le Gouvernement congolais, poursuit le Président Tshisekedi, « procéder autrement serait, d’une part, encourager le Rwanda à poursuivre son agression, ses crimes de guerre et ses crimes contre l’humanité en RDC et, d’autre part, nourrir davantage la suspicion légitime des Congolais sur l’impartialité de l’ONU ainsi que la complicité de certains de ses membres dans ces crimes ». Il rappelle que « c’est pour mettre fin à cette suspicion et dissiper l’ambiguïté de certaines positions du Conseil de sécurité sur la crise sécuritaire à l’Est de la RDC, ambiguïté qui excède la population congolaise et exacerbe la tension entre elle et la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo, MONUSCO, que le Gouvernement de mon pays a demandé la réévaluation du plan de retrait progressif et responsable de cette Mission ».
Jonas Eugène Kota