Alors qu’il ne s’est pas encore ouvertement exprimé sur la révision constitutionnelle annoncée par le chef de l’Etat et soutenue par le Rapporteur de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe se fait rappeler à ses propres souvenirs sur le même sujet. En fait de rappel, ce sont ses questions dites emblématiques sur les motivations et l’opportunité, à l’époque, d’une révision de la constitution. Des questions qui gardent toute leur actualité encore aujourd’hui.
«On voudrait réviser pour quelles raisons? Est-ce que la Constitution actuelle empêche les institutions de la République d’apporter des réponses aux besoins sociaux de nos populations? Est-ce que les textes tels qu’ils existent aujourd’hui empêchent de combattre l’impunité et l’économie de prédation dans notre pays.
Les textes tels qu’ils existent aujourd’hui empêchent qu’on mette fin aux violations massives des droits de l’homme?
Un politicien qui parle, il se retrouve à Makala. Tout celui qui a une vision contraire, il est envoyé à Makala.
Mais si nous voulons aller de l’avant, on veut consolider la Nation, on doit faire l’inverse. Commencez par libérer tous ceux qui ont été injustement arrêtés. C’est un acte (…) Avec les agendas personnels, personne ne va gagner».