Diplomatie des télécoms gagnante : José Mpanda ramène le siège de l’UAT à Kinshasa

En à peine deux mois et demi à la tête du ministère des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, Me José Mpanda Kabangu vient de marquer un nouveau coup diplomatique majeur : le rapatriement à Kinshasa du siège de l’Union africaine des télécommunications (UAT), délocalisé depuis plus de trois décennies à Nairobi, au Kenya.

Ce retour historique du siège à Kinshasa met fin à 34 ans d’exil institutionnel, depuis les événements tragiques de 1991. Il résulte d’un plaidoyer soutenu du ministre congolais auprès du gouvernement, plaidoyer qui a conduit au paiement conditionné de 1,47 million USD par l’Union africaine, un engagement honoré par le ministre des Finances, Doudou Fwamba.

L’effectivité du rapatriement a été confirmée après le dépôt officiel à Nairobi de l’instrument de ratification de la Convention et de la Constitution de l’UAT, effectué par le directeur de cabinet adjoint de José Mpanda, Blaise Azitemina, auprès du secrétaire général de l’Union, John Omo.

Désormais donc, plus aucun obstacle ne s’oppose au retour du siège à son emplacement naturel : Kinshasa.

Un second exploit diplomatique en moins de trois mois

Ce succès s’ajoute à une première victoire éclatante : la réhabilitation du droit de parole et de vote de la RDC au sein de l’Union postale universelle (UPU), après 32 ans d’exclusion pour non-paiement des cotisations.

Ces deux avancées majeures, obtenues en un temps record, traduisent le retour de la RDC au centre des grandes instances internationales des télécommunications et confirment la réputation de Me José Mpanda comme réformateur tenace et stratège du redressement institutionnel.

Un tournant dans la diplomatie technologique congolaise

La ratification par le président Félix Tshisekedi, le 14 septembre dernier, de la Convention et de la Constitution de l’UAT illustre la volonté politique de replacer la RDC dans le concert des nations africaines engagées dans la révolution numérique.

« C’est un pas vers l’intégration panafricaine et une reconnaissance du rôle central de l’UAT dans la coordination des fréquences, l’harmonisation des réglementations et le développement des infrastructures », explique un expert du secteur. Qui fait également observer que « grâce à sa taille, à son potentiel et à sa position géostratégique, la RDC peut désormais peser sur les grandes orientations continentales, notamment en matière d’attribution du spectre et de politiques d’accès universel. »

Ce même expert souligne que l’alignement sur les normes continentales apportera une meilleure sécurité juridique pour les opérateurs et investisseurs étrangers, favorisant un climat propice à l’investissement et à la modernisation du secteur congolais des télécoms.

Pour le président Félix Tshisekedi, la ratification de ces textes et le retour du siège de l’UAT s’inscrivent dans une dynamique de réforme et de leadership continental. L’UAT encourage la convergence technologique, l’expansion de la large bande et la réduction de la fracture numérique, autant de priorités inscrites dans la vision gouvernementale que José Mpanda traduit désormais en actes concrets.

Encore deux défis à relever

Après avoir rétabli la crédibilité internationale de la RDC dans les télécommunications, Me José Mpanda Kabangu ne compte pas s’arrêter là. Deux grands chantiers demeurent : l’amélioration des conditions de travail et sociales des agents et cadres du Secrétariat général aux PT-NTIC ; et la création de la Banque postale, destinée à dynamiser l’inclusion financière nationale.

Deux défis de taille, mais à en croire son parcours récent, le ministre Mpanda n’en est plus à un exploit près.

Avec le retour du siège de l’UAT à Kinshasa, la RDC signe son grand retour dans la diplomatie africaine des télécoms — un signal fort d’influence retrouvée et de leadership continental assumé.

JEK

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