Le ministre des Postes et Télécommunications, Me José Mpanda Kabangu, et le représentant de la société United Investment LMT (UIL), Gonzales Kirby Kerry Ventier, ont procédé ce lundi à la signature des annexes du contrat de partenariat public-privé relatif au Projet Aurora RDC. Cet acte marque la dernière étape avant le lancement effectif de l’un des projets les plus ambitieux de modernisation numérique du pays.
Signé initialement en juin 2023 par l’ancien ministre Augustin Kibasa, le contrat établit une coopération technique et financière entre le gouvernement congolais et la société UIL. Il porte sur la mise à jour des études de faisabilité du backbone national à fibre optique, le déploiement du câble sous-marin de qualité supérieure Aurora 2021, la construction de centres nationaux de données et d’infrastructures TIC, ainsi que la création d’une société nationale de télécommunications filaire et sans fil.
Le Projet Aurora RDC prévoit le déploiement de 60 à 80 000 kilomètres de fibre optique sur l’ensemble du territoire national, avec un point de départ à Moanda, dans la province du Kongo Central. C’est là que sera construite une station d’atterrage capable de réceptionner la fibre optique internationale Aurora 2021, d’une capacité de 192 térabits par seconde, en provenance directe des États-Unis et longeant la côte atlantique.
Le coût global de ce vaste chantier est estimé à 150 millions de dollars américains. Ce montant couvrira non seulement les études de faisabilité, mais aussi la construction de trois centres de données nationaux et l’acquisition d’équipements stratégiques pour renforcer la connectivité à travers le pays.
Lors de la cérémonie, Me José Mpanda a insisté sur la nécessité de faire du Projet Aurora une réussite concrète, à la différence d’autres initiatives restées sans suite :
« La RDC a besoin d’au moins 40 à 50 000 kilomètres de fibre optique pour assurer une véritable connectivité. L’internet aujourd’hui couvre à peine 30 %. Or, le président de la République veut que les 145 territoires du pays soient bien connectés. Je souhaite bonne chance à ce projet et j’y apporterai tout mon soutien pour qu’il aboutisse », a-t-il déclaré.
Le ministre a également rappelé que ce projet s’inscrivait dans la vision du chef de l’État Félix Tshisekedi, qui fait de la réduction de la fracture numérique une priorité nationale. Fidèle à son approche du partenariat public-privé, déjà mise en œuvre lorsqu’il était à la tête du ministère de l’Agriculture, Me José Mpanda entend poursuivre la même dynamique pour stimuler l’investissement et garantir la durabilité des projets stratégiques.
Avec la signature des annexes, le Projet Aurora RDC entre désormais dans sa phase opérationnelle. S’il tient ses promesses, il pourrait placer la République démocratique du Congo sur la voie d’une révolution numérique sans précédent, reliant le pays au réseau mondial à très haut débit et ouvrant de nouvelles perspectives économiques et sociales.
JDW
