Le Cabinet de la Première ministre Judith Suminwa s’est exprimé lundi soir dans un communiqué de presse au sujet du décès, jusque là officiellement inopiné, du policier de roulage Junior Kabeya, décès constaté le samedi dernier.

La Primature exprime l’emoit de la Première ministre suite à cette nouvelle tragique ainsi que ses condoléances à la famille éprouvée. Elle fait également les regrets de la Première ministre « à la suite de la mort d’un homme dévoué à servir » son pays, avant d’assurer que » la justice militaire s’est déjà saisie d’office » et qu’une « enquête est ouverte pour que toute la lumière soit faite autour des circonstances du décès ».
En attendant, le cabinet de la Première ministre invite la population à ne pas « prêter foi à la manipulation et à la spéculation autour du regrettable décès du Brigadier Kabeya Senda Fiston en attendant l’issue de la procédure judiciaire ».
La Police nationale avait annoncé, dès le lundi dernier, l’ouverture d’une enquête sur cette affaire et la justice militaire s’est , d’ores et déjà, mise à l’ouvrage, tandis que le ministre d’Etat en charge de la Justice a ordonné des poursuites en flagrance pour faire subir la rigueur de la Loi aux auteurs de ce décès.
Il ne reste, cependant, pas moins que l’on observe une levée de boucliers engageant des luttes politiques exacerbées par les consultations visant la formation d’un Gouvernement voulu d’union nationale.
Des bousculades politiques dont la cheffe du Gouvernement se trouve être la cible alors que cette triste affaire coïncide avec la décision de son gouvernement de doubler, pour la première fois depuis 1997, la solde des militaires et des policiers.
Les éléments du dossier disponibles indiquent, d’une part, que la Première ministre n’était pas dans le cortège lorsque des membres de celui-ci se seraient saisis du Brigadier Kabeya Senda Fiston dans des conditions que l’enquête est appelée à élucider.
D’autres éléments indiquent que le Brigadier avait été remis vivant à l’auditorat militaire le mardi et que le décès est survenu le samedi, soit quatre jours plus tard, alors que l’infortuné était toujours détenu par la justice militaire. L’enquête devra donc clarifier les conditions de ce décès et établir les responsabilités afin de tordre le cou à la spéculation ambiante aux contours politiques désolants.
JDW