Le programme des négociations directes déclenché par le Président Joao Lourenço a manifestement pris de cours les protagonistes. Si tous expriment formellement leur disponibilité à s’y plier, chacun ne serait pas encore prêt.
A l’instar du camp de la rébellion qui a tenté désespérément deux pirouettes pour se donner un temps d’ajustement. D’abord en prétextant, jeudi dernier, n’avoir été informé de la date que par la voie des réseaux sociaux (la page Facebook de la présidence angolaise), ensuite en organisant des manœuvres militaires de pression sur l’adversaire gouvernemental.
A ces deux manœuvres, le facilitateur angolais a réservé un blocus pour ramener tout le monde dans les rangs.
D’abord en publiant la lettre officielle d’invitation adressée à Bertrand Bisimwa pour le compte du M23. Alors que ce camp rebelle se plaignait le 14 mars, la lettre est datée du 13 mars et a été transmise à la même date.
Ensuite l’annonce d’un cessez-le-feu à partir de ce 16 mars à minuit, soit deux jours avant le début des pourparlers.
De la sorte, toutes les parties devraient aborder en profondeur les questions de conflit pour trouver des solutions sans pression ni chantage.
On note que tous les protagonistes sont actuellement sous haute surveillance par la communauté internationale qui brandit des sanctions.
A.O
