Alors que le Parlement européen doit tenir, le 18 février prochain, une réunion à huis clos sur l’accord minier UE-Rwanda «qui transforme l’UE en receleur des minerais critiques pillés en RDC, au prix de milliers de morts », des Députés européens montent au créneau pour exiger carrément un embargo sur les minerais estampillés rwandais.

Pour Majdouline Sbai (Verts/ALE), Sara Matthieu (Verts/ALE) et Saskia Bricmont (Verts/ALE), en effet, cet embargo constitue un moyen de pression sur le Rwanda pour amener ce pays à retirer ses troupes du territoire congolais et cesser tout soutien à des groupes armés qui y sèment l’instabilité afin de continuer à exploiter illégalement ses ressources minières.
L’objectif de cet embargo, selon ces députés, est aussi d’empêcher l’importation de ces minéraux sur le marché européen.
Autre réclamation : la suspension immédiate du mémorandum d’entente et de tous les travaux en cours d’élaboration de ses mesures d’application. Idem pour tous les autres projets en cours ou à venir liés à la Loi sur les matières premières critiques impliquant le Rwanda.
Les trois députés européens exigent, par ailleurs, que tout accord minier sur les matières premières critiques avec le Rwanda soit conditionné par son adhésion à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) et au retrait de ses troupes du territoire congolais.
JEK