Joseph Kabila à l’investiture de Trump : Aucune source ne confirme

Certains médias ainsi que les espaces de débats entre congolais se fendent depuis quelques jours d’une nouvelle (?) annonçant la présence de l’ancien Président congolais, Joseph Kabila Kabange, à l’investiture de Donald Trump le 20 janvier prochain à Washington, et cela à l’invitation de ce dernier. La même rumeur laisse entendre que pour ce faire, Joseph Kabila, qui séjournerait déjà à Washington, se serait entretenu longuement avec le milliardaire américain Elon Musk pressenti pour occuper « une place de choix » dans la seconde administration Trump.

Et dans la même veine diplomatique, l’ancien Président congolais est également annoncé par la même rumeur en Europe pour un séjour à Paris et Bruxelles.

Des vérifications faites par Congo Guardian, notamment pour connaître la teneur du présumé tête-à-tête Kabila-Musk, n’ont, cependant, abouti à aucune confirmation de ces différentes allégations qui font déjà lever les boucliers entre les factions politiques. Même les sources dites proches du Sénateur à vie Kabila n’ont rien confirmé à votre média en ligne.

L’une d’elles a même rappelé que par le passé et même de coutume, les acteurs politiques congolais, à l’instar de Vital Kamerhe, avaient l’habitude de se confectionner des proximités politiques et diplomatiques avec la plus grande puissance mondiale. « On a l’habitude d’apprendre que tel leader a été reçu au sein de l’administration américaine – au Pentagone, au Congrès ou au Sénat, mais les nouvelles sont toujours annoncées par les mêmes leaders eux-mêmes sans être suivies d’un communiqué officiel de la partie américaine » comme de pratique.

Autre indice, aucun média occidental sérieux ne fait allusion à une telle invitation qui aurait fait leurs choux gras. Car Joseph Kabila n’est pas n’importe qui pour les médias occidentaux arimés aux convictions diplomatiques de leurs pays dont on connaît également l’hostilité envers Kabila. Ces n’auraient donc pas raté une telle info pour s’en faire les choux gras.

On rappelle également les rapports très hostiles que Joseph Kabila avait entretenus avec l’Occident durant sa présidence, ainsi que le rôle prépondérant joué par les USA pour faire disloquer la coalition FCC-CACH dans le but d’exclure Kabila et sa famille politique des arcanes du pouvoir avec une solide majorité parlementaire qui lui avait permis de s’adjuger la Primature après les élections de 2018.

Enfin, les services de l’ambassade américaine à Kinshasa contactés n’ont réservé aucune suite à nos vérifications.

JDW

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