Quadruple deuil dans la presse congolaise : Le puissant hommage d’Adam Shemisi à Jemimah Mogwo

« Je veux intégrer le Journal Afrique, t’en dit quoi ? » C’est par cette phrase que Jemimah Diane Mogwo, sollicita mon approbation pour intégrer la rédaction du JOURNAL AFRIQUE de la RTNC.

La toile de fond de la photo publiée ci-dessus fait justement partie de l’habillage du Journal Afrique.

Le J.A à été mis en moule par ma modeste personne sur base d’une idée de Freddy Mulumba, alors DGA de la chaîne nationale. Il voulait une page internationale différente de celle qui avait, à l’époque, existé sur la RTNC.

Il me somma de vite démarrer et me nomma Coordonnateur du Journal Afrique avec des compétences hyper élargies. J’avais les mains totalement libres. Je pouvais donc intégrer qui je voulais.

Et Jemimah, dont je fus l’un des encadreurs à Télé 7, aux côtés des grands journalistes tels que Patrick Tshamala, Monulphe Bosso, Charly Tonsi, Jean-Marie Kapongo, Bienvenu-Marie Bakumanya…, etc., avait, par la suite, fourbi entre-temps ses armes notamment à la RTNC 2.

A sa requête, ma réponse a été : « Je te connais depuis toujours, ce qui m’importe le plus, c’est ton professionnalisme. Tu as grandi et tu crèves l’écran. Tu parles bien. Ça devrait faire l’affaire. Seulement, la collecte et le traitement des informations ici au J.A n’a rien à voir avec ce que tu fais traditionnellement. Ici nous sommes à l’INTERNATIONAL. Accroche-toi ».

Au bout de quelques jours avec le soutien de ma toute petite rédaction, encadrement et conseils, Jemimah présente son tout premier Journal ! Waoh ! Une dinguerie ! La petite avait cassé la baraque ! Quelle prestation ! Exceptionnelle !

Le J.A, qui avait déjà l’excellent Eric Kabamba, avait l, du coup, pris une nouvelle allure, de l’étoffe . Jemimah avait apporté sa voix de velours, son charme, son charisme. Une prestance digne des grands.

Je me délectais en ré-visionnant ses J.T. Calme, peu bavarde, souriante, très respectueuse, Jemimah avait vite été adoptée par ceux qui ne la connaissaient pas bien.

Je suis fier d’avoir contribué à l’éclosion de sa courte carrière. En même temps, je suis inconsolable. « J’ai perdu une de mes filles. »

Après avoir fait briller les yeux des téléspectateurs une dernière fois, au sortir de son J.T elle a été atrocement agressée. Une femme, sans défense, qui portait encore en elle les souvenirs d’une maladie qui, il y a quelques mois, avait failli l’emporter; c’est aux mains des Kulunas que le drame arriva.

Éternel, soutiens nous!

Adam Shemisi de Jésus

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