Lancé officiellement le jeudi 14 juin après les travaux qui avaient débuté en novembre 2023, le projet d’électrification du camp Luka, à l’ouest de la ville de Kinshasa, produit des résultats au-delà des attentes. Ce dimanche 20 juin 2024, le Directeur général de la Société Nationale d’Electricité, Fabrice Lusinde, qui était en tournée d’inspection dans la ville, a fait un crochet au secteur Saint Philippe et s’en est trouvé personnellement édifié.
Dans l’ensemble, ce projet de réhabilitation du réseau basse tension (BT), qui consistait à installer un réseau électrique professionnel (EP) avec de nouveaux compteurs à prépaiement pour une exploitation et une gestion rationnelle de la consommation de l’énergie au profit de 20.000 ménages (clients), avait démarré avec le lancement dudit réseau EP au secteur Saint Philippe avec comme objectif principal de placer les compteurs au quartier camp Luka dans un réseau différent de celui qui existait jusque-là.
Évaluation satisfaisante à mi-parcours
Alors qu’il est encore à la phase de déploiement du réseau basse tension (BT) avec, en plus, l’implantation des poteaux d’éclairage public sur les avenues, le projet enregistre une augmentation très encourageante des abonnés réguliers qui, autrefois, s’alimentaient par des raccordements frauduleux. Et l’impact se répercute à tous les niveaux, dont celui de l’augmentation sensible des recettes dans cette zone autrefois caractérisée par des raccordements frauduleux.
Et Michel Mwamba Kanyinda, Directeur de coordination des projets, ne peut que s’en réjouir : « Lorsque nous avons commencé le 4 décembre 2023, l’objectif du projet était de réhabiliter cinq cabines existantes et faire la reprise de cinq autres placées dans le cadre d’un autre projet », se souvient-il avant de dire sa satisfaction « parce que la réhabilitation des cinq cabines est effective et les travaux de reprise des autres basses tensions se déroulent très bien ».
Même satisfecit dans l’identification et l’enregistrement des abonnés. « On avait prévu de placer 20.000 compteurs. Aujourd’hui nous enregistrons de 1.750 à 1780 compteurs déjà placés au niveau de la station Saint Philippe et 1.400 autres à la station Panzi », indique Michel Mwamba à titre illustratif avant de conclure : « C’est une très bonne évolution ».
Idem pour les statistiques des recettes qui indique un accroissement des recettes, « signe que le système de prépaiement est apprécié à cause de la stabilité de la fourniture de l’électricité ». Et ce constat encourageant, qui se répercute aussi sur le taux de charge des cabines qui a chuté de 94% à moins de 50% grâce à ce système de paiement, pousse la direction de la SNEL a envisager la construction d’un autre point de paiement pour se rapprocher encore plus de la clientèle.
La vision du Chef de l’État se matérialise
Même sentiment de satisfaction du côté de la SOGEAC, société partenaire de la SNEL dans ce projet. Son patron a souhaité simplement que la population protège les matériels avant de promettre que sa société va poursuivre son action aux côtés de la SNEL « jusqu’à ce que la dernière résidence à camp Luka sera connectée à l’électricité qui est un grand vecteur de développement ».
Enfin, le Directeur général Lusinde se réjouit de « la matérialisation de ce projet qui est la réponse aux instructions données par le chef de l’Etat après les promesses qu’il avait faites à la population de Camp Luka ». « Si les gens sont aujourd’hui en mesure de regarder la télévision chez eux, d’allumer la lumière, de charger leurs téléphones ou de se promener sans craintes la nuit, que dire d’autres que de constater cette réussite de la vision du chef de l’Etat qui se matérialise ! », s »’exclame-t-il.
Pour expliquer cette réussite encourageante à mi-chemin ; Fabrice Lusinde livre la formule : « Nous avons su avoir un personnel qui travaille d’arrache-pied, une bonne approche du travail et une bonne entreprise partenaire qui ne nous a pas posé des problèmes, surtout au début quand nous avions des difficultés de paiement ».
Puis ce constat final : « Aujourd’hui ça va mieux avec le niveau de vie global qui s’améliore ».
Mais le grand satisfecit est celui que crie la population bénéficiaire qui apprécie les retombées de ce projet à sa juste valeur. L’un des chefs de quartier de Camp Luka a approché le DG à la station Saint Philippe pour exprimer sa reconnaissance de ce que ce projet lui a permis, à lui et à ses autres collègues, d’améliorer la gestion de ce quartier, surtout sur le plan de l’insécurité nocturne.
JEK