URGENT/Sommet de l’OIF : Félix Tshisekedi boycotte le huis clos des chefs d’État de ce samedi

Le Président congolais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ne participera pas au huis clos de haut niveau prévu ce samedi dans le programme du sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qui s’est ouvert vendredi à Paris. Selon des sources proches de la délégation congolaise, ce geste est voulu comme une protestation contre le peu d’intérêt accordé dans ce sommet à la situation sécuritaire en RDC, premier pays francophone, aussi bien dans les discours officiels que dans le programme des activités dont celui du huis clos de ce samedi.

Ce huis clos est, en effet, largement consacré au Liban et à la situation au proche Orient dont les pays ne sont pas membres de l’OIF.

Le Liban, l’ukraine et le proche Orient chouchous du sommet de Paris

Dans leurs discours d’ouverture, en effet, le Président français Emmanuel Macron et la Secrétaire Générale de l’OIF, la rwandaise Louise Mushikiwabo, ont fait la part belle aux situations au Liban et au proche Orient sans allusion particulière à la situation congolaise.

Dans son discours d’ouverture, Emmanuel Macron a présenté la Francophonie comme un « espace d’influence » dont les membres doivent porter ensemble une diplomatie qui défende partout la souveraineté et l’intégrité territoriale, « sans double standards », et ce de l’Ukraine au Liban, ainsi qu’au Proche Orient.

Puis ce cri du coeur, véritable florilège pour le « Liban frère »: « Nous tous croyons à la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, sommes convaincus qu’il ne pourra y avoir de paix au Proche-Orient sans solution à deux États. Nous tous nous tenons aux côtés du peuple ami libanais, aujourd’hui bousculé dans sa souveraineté et sa paix ».

Et d’embrayer encore : « Nous ne pouvons qu’exprimer notre plus vive préoccupation face à l’escalade dangereuse dont est le théâtre depuis quelques jours le Liban frère. L’obstination de l’occupant à persister dans sa folie meurtrière, qui risque à tout moment d’enliser l’ensemble de la région dans une hécatombe sans nom, ne doit pas nous lancer indifférents. La communauté internationale, les nations, éprises de paix et de coexistence pacifique, sont appelées à agir prestement au risque d’un embrasement général aux retombées imprévisibles. Nous espérons qu’à cet égard, l’OIF puisse à l’instar des autres organisations internationales et régionales exprimer une position pour ce qui est de l’urgence de décréter un cessez-le-feu immédiat au Moyen-Orient et de la nécessité de réaliser une paix équitable et durable dans l’ensemble de la région ».

Aucune allusion du genre au peuple congolais ni à la paix et la souveraineté de leur pays, la RDC. Même attitude pour Louise Mushikiwabo qui a également soutenu le peuple Libanais : « Notre cœur est avec le Liban ». Pas d’allusion, non plus, sur la RDC.

Le Liban est donc l’objet des plus grandes attentions de ce sommet et son sort est au cœur des discussions entre chefs d’État et de gouvernement prévues au programme du huis clos de ce samedi. C’est, en tout cas, l’un des enjeux du huis clos de samedi entre les chefs de délégation : « parvenir à se mettre d’accord sur une position commune autour d’un sujet brûlant ».

Jonas Eugène Kota

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